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Borloo "déçu" par le projet de loi sur l'école

Jean-Louis Borloo à l'Assemblée, à Paris, le 20 février 2013 [Miguel Medina / AFP/Archives] Jean-Louis Borloo à l'Assemblée, à Paris, le 20 février 2013 [Miguel Medina / AFP/Archives]

Le président de l'UDI Jean-Louis Borloo s'est dit "triste et déçu" par le projet de loi pour "refonder l'école de la République", en débat depuis lundi à l'Assemblée, estimant qu'il était "bavard" et ne répondait pas aux sujets cruciaux.

"C'est probablement la loi la plus bavarde qu'on ait eue. Mais elle ne dit rien sur les sujets cruciaux", a jugé l'ancien ministre de l'Ecologie lors d'un point presse en se disant "déçu et triste" pour le pays.

"Il n'y a rien sur le statut des enseignants qui date de 1950, rien sur l'alternance, rien sur l'orientation, rien sur la professionnalisation, c'est à dire les BAC+3 professionnels", a-t-il déploré. Rien "à part le constat que l'on fait tous, c'est à dire la nécessité de donner la priorité au primaire... mais il faut le faire avec un soutien individualisé, pas avec un saupoudrage de postes".

L'ancien ministre appelle de ses voeux la mise en place d'un important programme de soutien éducatif personnalisé, "les clefs de la réussite", pour résoudre la question des 120.000 jeunes qui sortent chaque année du système éducatif sans diplôme et du manque d'équité de l'école de la République.

"On connaît parfaitement le sujet, on sait qu'on est capable de passer de 60% à 90% de taux de réussite. Il faut pour cela mettre en place un soutien individualisé pour les enfants en difficulté, détectés dès le Noël de la première année par les enseignants et les directeurs d'établissement", a-t-il expliqué.

"On sait que pour un enfant fragilisé, parce qu'il a des problèmes auditifs, qu'il est dyslexique, qu'on ne parle pas français à la maison, qu'il y a de la violence, qu'il a un problème d'apprentissage... il faut un dispositif particulier", a-t-il insisté en évoquant l'expérience "coup de pouce clef" déjà menée par des associations auprès de 18.000 jeunes dans 250 communes.

"On sait combien cela coûte: 2.000 euros par enfant. Et 200 millions pour 100.000 enfants, dans le cadre de l'opération que nous proposons", a-t-il détaillé en regrettant que cette proposition contenue dans un amendement UDI n'ait pas été retenue.

Le député UDI des Alpes-Maritimes, Rudy Salles, qui a travaillé sur le texte de refondation de l'école pour son parti a dénoncé devant la presse le déroulement du travail en commissions et en séance.

"On ne peut pas dire qu'on se sente utile, notre contribution n'est pas du tout prise en compte par le gouvernement contrairement aux grandes déclarations de principe qui veulent qu'il y ait concertation", a-t-il lancé.

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