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Six candidats à la primaire UMP de Paris

De gauche à droite, Philippe Goujon président de la fédération UMP de Paris, Anne Dauvergne (représentante de Rachida Dati, Jean-François Legaret au fond, Chenva Thieu, Nathalie Kosciuscko-Morizet et Pierre-Yves Bournazel.[PATRICK KOVARIK / AFP]

Six prétendants participeront à la primaire ouverte organisée par l'UMP pour désigner son candidat à la mairie de Paris en 2014, une consultation inédite par voie électronique. 

Mme Kosciusko-Morizet, les conseillers de Paris UMP Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel, le secrétaire national de l'UMP Chenva Tieu, le conseiller régional Franck Margain (Parti chrétien-démocrate, associé à l'UMP) sont tour à tour venus déposer dans une ambiance bon enfant, mardi matin au siège de la fédération UMP de Paris, les parrainages permettant de valider leur candidature.

"C'est le lancement de la campagne (...) il faut faire connaître la primaire maintenant. C'est la possibilité donnée aux Parisiennes et aux Parisiens de devenir des acteurs du changement. Ils sont tous invités à participer, tous ceux qui pensent (...) qu'on peut faire autrement" à Paris, s'est félicitée, cartons de parrainages sous le bras, la favorite de la consultation, Nathalie Kosciusko-Morizet.

La favorite des sondages à la primaire UMP pour la Mairie de Paris, Nathalie Kosciuscko-Morizet, le 9 avril 2013 à Paris [Patrick Kovarik / AFP]
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La favorite des sondages à la primaire UMP pour la Mairie de Paris, Nathalie Kosciuscko-Morizet, le 9 avril 2013 à Paris
 

L'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati, retenue à Bruxelles par ses fonctions de députée européenne, était représentée par la conseillère de Paris UMP Emmanuelle Dauvergne. "Elle a des réunions pour défendre ses amendements, c'est le boulot de parlementaire européen", a déclaré cette dernière à l'AFP, invitant à ne pas donner de signification politique à cette absence, alors que certains observateurs ont souligné la discrétion de la campagne de la maire du VIIe jusqu'à présent.

Aussitôt après le dépôt des parrainages, le Conseil supérieur de la primaire s'est attelé à les valider, sous l'autorité de l'ancien maire du Havre Antoine Rufenacht. La liste officielle des candidats devait être communiquée dans l'après-midi, mais selon plusieurs sources proches des candidats et de la fédération, les six postulants sont passés sans difficulté sous les fourches caudines du Conseil.

Un candidat surprise de dernière minute, Jean-François Moreau, médecin radiologue retraité de 72 ans, qui avait fait le déplacement à la fédération, n'a finalement pas obtenu les parrainages d'élus requis.

L'UMP avait donné le 14 mars le coup d'envoi de sa primaire, ouverte à tous les électeurs et à toutes les sensibilités de la droite, avec un vote organisé sous forme électronique. Le premier tour aura lieu du 31 mai au 3 juin, et un éventuel second tour du 7 au 10 juin. Tous les électeurs parisiens peuvent voter, à condition de s'être inscrits préalablement sur un site dédié, moyennant trois euros, du 15 avril au 28 mai. L'UDI, qui avait été invitée à se joindre à la consultation, a décliné la proposition.

Rachida Dati, le 25 mars 2013, avant que ne débute le Conseil municipal de Paris [Joel Saget / AFP/Archives]
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Rachida Dati, le 25 mars 2013, avant que ne débute le Conseil municipal de Paris
 

"Le principe de la primaire ouverte à chaque fois qu'il n'y a pas de sortant c'est un bon principe. C'est comme ça qu'il faut faire (...) Quand il y a une commission d'investiture qui décide, il peut y avoir de l'amertume et c'est bien normal (...) Là ce sont les Parisiennes et les Parisiens qui vont choisir, c'est un formidable outil de rassemblement", a souligné NKM, dans une allusion transparente aux errements passés de la droite parisienne, déchirée en 2001 entre le candidat investi Philippe Séguin et le sortant Jean Tiberi.

"Les temps auraient-ils changé à l'UMP Paris ?", a-t-il été demandé au benjamin des candidats Pierre-Yves Bournazel. "Bien sûr que les temps changent. Aujourd'hui c'est la démocratie. Et la démocratie c'est de permettre aux Parisiens de choisir leur candidat ou candidate de l'alternance, on va affirmer nos différences et après on sait qu'on sera tous ensemble", a dit l'élu du XVIIIe.

Donnée largement favorite de la consultation par un sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI, Mme Kosciusko-Morizet, députée de l'Essonne, refuse de parler d'une primaire de "légitimation". "Les sondages n'ont aucun intérêt à partir du moment où il y a un vote", a-t-elle dit.

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