En direct
A suivre

L'UMP veut "libérer le travail" pour revenir au plein emploi

Le président de l'UMP Jean-François Copé le 23 avril 2013 au Coudray-Montceaux, au sud-ouest de Paris [Pierre Andrieu / AFP/Archives] Le président de l'UMP Jean-François Copé le 23 avril 2013 au Coudray-Montceaux, au sud-ouest de Paris [Pierre Andrieu / AFP/Archives]

Suppression des 35H, contrat de travail unique, réforme de l'indemnisation du chômage et création d'une "Agence du travail": l'UMP a présenté jeudi ses propositions pour "libérer le travail" et revenir au plein emploi.

Hasard du calendrier, le parti de Jean-François Copé tenait sa quatrième convention programmatique consacré au thème du travail, le jour où la France pourrait battre le record du nombre de demandeurs d'emploi sans activité depuis janvier 1997.

Intitulée "travailleuses, travailleurs", référence ironique à la célèbre interpellation de l'ex-patronne de Lutte Ouvrière, Arlette Laguiller, cette convention entend démonter que "l'UMP a des idées pour le travail et ne se résigne pas au pessimisme qui pourrait naître des chiffres dramatiques du chômage", selon le député Hervé Mariton, délégué général chargé du projet de l'UMP.

"Nous refusons la fatalité du chômage et croyons que la France peut revenir au plein emploi", proclame le document de synthèse introduisant la convention en appelant à "libérer le travail".

"On a besoin pour cela d'une politique économique plus dynamique qui inspire davantage confiance mais aussi de corriger vigoureusement certaines règles du travail qui aujourd'hui, empêchent le développement de l'emploi et aggravent la situation du chômage", a plaidé devant la presse Hervé Mariton en défendant "une logique d'assouplissement du marché du travail"

Mesure symbolique, l'UMP propose de supprimer de la loi la référence à la durée du travail (35H) en renvoyant à des négociations branche par branche ou entreprise par entreprise, le seuil de déclenchement des heures supplémentaires.

Le parti propose également de "remplacer les CDD et CDI par un contrat de travail unique à durée déterminée, mais qui pourrait porter sur une mission précise et dont l'achèvement entraînerait la fin du contrat".

Pour les entreprises, l'UMP suggère de supprimer "les effets de seuil" sociaux pour créer de nombreux emplois, par exemple 350.000 dans seule la filière des industries électroniques. "L'augmentation des effectifs d'une entreprise, et donc le franchissement de certains seuils, particulièrement ceux de 10, 20 et 50 salariés , accroît de manière significative le coût social pour l'employeur avec un impact négatifs sur l'emploi", écrit l'UMP.

Côté syndicats, le parti estime nécessaire de "réformer en profondeur" leur financement avec un "chèque syndical" d'adhésion pour les salariés et un financement public indexé sur les résultat obtenus aux élections professionnelles.

Concernant le service public de l'emploi, l'UMP propose la création d'une "Agence pour le travail" issue de la fusion de Pôle emploi, des missions locales de Cap emploi et de l'Apec, des services d'orientation et de formation professionnelle.

"Il faut s'occuper du travail pas uniquement quand on est au chômage, cette agence aura pour mission d'accompagner du mieux possible les salariés, quand ils ont un emploi et quand ils n'en ont pas", a expliqué Hervé Mariton en insistant sur la formation.

Enfin, l'UMP propose de renforcer les moyens humains d'intervention et de suivi de cette agence en les finançant par une plus grande dégressivité de l'indemnisation chômage des demandeurs d'emploi.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités