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Dati s'exprime sur l'affaire Tapie

L'ex-Garde des sceaux Rachida Dati, le 25 mars 2013 à Paris [Joel Saget / AFP] L'ex-Garde des sceaux Rachida Dati, le 25 mars 2013 à Paris [Joel Saget / AFP]

L'ex-Garde des sceaux Rachida Dati a jugé "extrêmement grave" jeudi ce qu'elle a appelé "la qualification retenue" dans l'affaire Tapie-Adidas, en citant aussi bien Christine Lagarde que le juge-arbitre Pierre Estoup.

Alors que ce dernier a été mis en examen mercredi pour escroquerie en bande organisée, l'eurodéputée a commenté sur i>TELE: "Cette affaire, dans ses qualifications, est extrêmement grave. Ce n'est pas le statut, ce n'est pas la procédure choisie - que ce soit témoin assisté pour Christine Lagarde ou mise en examen pour M. Estoup - c'est franchement la qualification qui est retenue".

Relevant qu'elle avait été magistrate financière, elle a insisté : "Les qualifications qui sont retenues, aussi bien pour Mme Lagarde que pour M. Estoup, c'est ça qu'il faut retenir, c'est extrêmement grave".

La directrice générale du FMI a été placée vendredi sous le statut de témoin assisté par les magistrats de la Cour de justice de la République dans l'enquête sur le règlement en 2008 du litige avec Bernard Tapie après la vente d'Adidas.

Comme on lui demandait si, place Vendôme, elle avait été informée de l'affaire, Mme Dati a assuré avoir toujours voulu "rester en dehors de cette procédure". "J'ai voulu non seulement protéger mon cabinet, mais également l'administration que j'avais sous mon autorité", a-t-elle fait valoir.

Quant à la possibilité pour l'Etat d'obtenir une révision de l'arbitrage, la maire UMP du VIIe a observé: "C'est très compliqué d'obtenir une révision, il faut un élément nouveau dont on n'avait pas connaissance au moment du choix de la procédure" d'arbitrage.

Par ailleurs, interrogée sur une proximité avec un expert de santé qui serait reprochée au juge instructeur Jean-Michel Gentil dans l'affaire Bettencourt, elle a commenté : "Si c'est la réalité, c'est grave". "Les experts, vous les nommez vous-même, on ne vous les impose pas", a-t-elle relevé.

Dans ce dossier, l'ancien président Nicolas Sarkozy a été mis en examen, par un collège de trois juges dont Jean-Michel Gentil, pour "abus de faiblesse" sur la personne de la milliardaire Liliane Bettencourt.

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