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Le FN dément tout lien avec les groupuscules d'extrême droite

Marine Le Pen le 3 avril 2013 à  Charleville-Mézières [Francois Nascimbeni / AFP/Archives] Marine Le Pen le 3 avril 2013 à Charleville-Mézières [Francois Nascimbeni / AFP/Archives]

Marine Le Pen a affirmé dimanche que le FN n'avait "aucun rapport" avec les groupuscules d'extrême droite, notamment ceux liés à la mort de Clément Méric, ajoutant que les membres de tels groupes "qui étaient encore dans le FN avaient été exclus".

"Nous n'avons aucun rapport avec ces groupes, qui expriment d'ailleurs régulièrement leur désapprobation à notre égard", a-t-elle déclaré lors de l'émission "BFM politique sur BFMTV/RMC/Le Point.

Interrogée sur le groupe d'extrême droite Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), que le gouvernement a décidé de dissoudre, Mme Le Pen a déclaré: "Je ne connais pas précisément ce groupe".

Priée de dire si elle connaissait Serge Ayoub, ancien chef des skinheads parisiens désormais à la tête de JNR mais aussi du mouvement Troisième Voie, elle a rétorqué: "Je l'ai rencontré une fois et j'en ai conclu que nous n'avions pas grand-chose à nous dire et rien à faire ensemble. D'ailleurs, il s'est exprimé à plusieurs reprises pour dire toute la divergence qu'il y avait entre son positionnement nationaliste révolutionnaire et celui que je représentais".

Un livre de deux journalistes du Monde paru en 2001 révélait que Marine Le Pen avait dîné, à la fin de l'été 2010, avec l'ex-chef des skinheads parisiens Serge Ayoub, actuel leader de Troisième Voie. Un épisode qu'elle n'avait pas démenti dans l'ouvrage.

Concernant le président des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac, "quand il s'est révélé être ce qu'il est, il a été immédiatement exclu" du FN, a souligné la présidente du FN.

Déclarant que son parti avait eu "des problèmes pendant de très nombreuses années avec les skins et autres groupuscules d'extrême droite", elle a souligné que "ceux qui étaient encore dans le FN ont été exclus" et avoir "dit très clairement +nous ne voulons pas de vous, nous n'avons pas les mêmes idées, ce n'est pas la peine de venir au Front national, nous avons des divergences absolues avec vous+".

Si elle a aussi estimé que "tous les groupes dont l'activité politique passe par la violence doivent faire l'objet d'une procédure de dissolution encadrée par la loi", la présidente du FN a reproché au ministre de l'Intérieur Manuel Valls de faire preuve d'"indignation hémiplégique" et de s'apprêter à engager "une dissolution sélective".

Et de lancer qu'il serait "intéressant de poser la question à M. Mélenchon et M. Harlem Désir de savoir s'ils se sentent une proximité idéologique avec l'extrême gauche qu'ils ont rejoint dans une manifestation il y a quelques jours et s'ils acceptent de prendre en charge les propos, l'activisme, les violences de ces extrémistes de gauche".

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