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Hauts-de-Seine : le PS dénonce des dépenses "somptuaires"

Patrick Devedjian, le 16 décembre 2012 dans la mairie d'Antony [Francois Guillot / AFP/Archives] Patrick Devedjian, le 16 décembre 2012 dans la mairie d'Antony [Francois Guillot / AFP/Archives]

Des élus PS ont dénoncé des dépenses "somptuaires" engagées par le conseil général des Hauts-de-Seine pour renouveler le mobilier de bureau de son directeur général des services pour un montant évalué jeudi par ce dernier à près de 45.000 euros (hors taxes).

Le président (UMP) du conseil général Patrick Devedjian a demandé un "inventaire des dépenses ordonnées par le DGS", a dit à l'AFP son entourage, précisant qu'il "n'accepter(ait) aucun débordement".

"C'est scandaleux. On ne peut pas d'un côté tolérer ce genre de dépenses somptuaires et de l'autre couper dans les dépenses sociales", a réagi auprès de l'afp la chef de file du groupe d'opposition socialiste Martine Gouriet. Elle affirme qu'il y a eu "d'autres frais" engagés au bénéfice du directeur général des services.

"Patrick Devedjian a dit qu'il voulait nettoyer les écuries d'Augias mais il n'a rien nettoyé du tout en permettant le maintien de ce mode de fonctionnement qui date d'un autre temps", a affirmé pour sa part Luc Bérard de Malavas, un autre élu PS.

Comme le relate le Parisien, un appel d'offre a été attribué en mars concernant la "fourniture de mobilier haut de gamme pour l'aménagement d'un espace de direction", celui du DGS Thierry-Yves Lidolff, pour un montant maximum de 90.000 euros.

Mais d'après l'intéressé, "il n'a jamais été question de dépenser cette somme". Les objets acquis en 2012 et 2013 l'ont été "sur des niveaux de gamme inférieure aux précédents mobiliers, pour un montant de 30.329 euros hors taxes qui a été porté à la connaissance de l'assemblée départementale", a-t-il déclaré en assurant que les offres "les moins disantes" ont été retenues.

Sept sièges de "collection" ont par ailleurs été restaurés pour un montant de 14.215 euros hors taxes, "sachant que la valeur à neuf est du double", a-t-il ajouté.

Selon lui, l'équipement de bureau n'avait pas été changé depuis 1985.

La décision a surpris aussi du côté de la majorité départementale. Pour Thierry Solère, l'un des vice-présidents (UMP) du conseil général, "il y a un zéro de trop dans ce marché".

Eric Berdoati, président du groupe de la majorité départementale (UMP, UDI et non inscrits) juge quant à lui le montant "indécent". "On fait très attention pour avoir un endettement mesuré, une gestion très rigoureuse. On ne peut pas laisser faire des choses pareilles en période de crise", a-t-il dit.

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