En direct
A suivre

Durand confirme qu'il quittera en novembre la tête d'EELV

Le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts Pascal Durand, le 18 septembre 2012 [ / AFP/Archives] Le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts Pascal Durand, le 18 septembre 2012 [ / AFP/Archives]

Pascal Durand confirme qu'il ne se représentera pas au poste de secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) lors du congrès de novembre, dans une interview au Nouvelobs.com dans laquelle il dénonce "une certaine préférence pour le nombrilisme et la cuisine interne" chez les écologistes.

"Puisque je ne peux plus être le rassembleur que je souhaitais être et que je ne veux surtout pas être un diviseur de l'écologie, j'en tire les conséquences: je ne serai pas candidat au secrétariat national", dit-il. Pour le chef de file des écologistes, son ultimatum au président de la République était un "prétexte" pour l'évincer et "l'illustration d'une certaine préférence pour le nombrilisme et la cuisine interne – les batailles de congrès et les enjeux de pouvoir – plutôt que pour le dialogue avec la société".

"J'ai privilégié les débats de fond, refusé les attaques personnelles et la facilité des petites phrases. Je voulais continuer à pouvoir agir autour d'une large motion d'union. Or, la semaine dernière, une partie non négligeable du pôle majoritaire m'a désigné publiquement comme un facteur d'instabilité", dénonce-t-il.

Pascal Durand avait été la cible de critiques des cadres du parti après avoir lancé un ultimatum sur la transition écologique à François Hollande six jours avant la conférence gouvernementale. "Si j'avais trahi ou commis une faute, j'aurais pu comprendre la violence des critiques. Mais là j'ai porté la ligne du mouvement, je ne suis pas parti dans une dérive personnelle", estime-t-il.

"La veille d'ailleurs, nos coprésidents de groupe à l'Assemblée avaient menacé de ne pas voter le budget. Ce que je regrette, et c'est le constat le plus douloureux, c'est que certains aient saisi cette occasion pour des enjeux de congrès plutôt que de rester soudés pour gagner des arbitrages durant une semaine cruciale", précise Pascal Durand.

Interrogé sur le fait que des voix souvent critiques à l'égard du gouvernement, telle celle de Jean-Vincent Placé, lui reprochent aujourd'hui d'avoir tapé trop fort, le secrétaire national d'EELV juge que "c'est à eux de l’expliquer, pas à moi. Ils ont plus l'habitude des jeux internes, ils savent séquencer leurs interventions. Moi, pendant un an, je me suis interdit les menaces de départ, c'est ce qui fait d'ailleurs que mon cri de colère a pu être entendu".

Le nouvelobs.com ne publie que quelques extraits de l'interview de Pascal Durand, qui sera en intégralité dans Le Nouvel Observateur de jeudi.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités