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Copé : "urgence absolue" à reporter "sine die" l'écotaxe

Jean-François Copé le 23 octobre 2013 à l'Assemblée nationale à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Jean-François Copé le 23 octobre 2013 à l'Assemblée nationale à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Jean-François Copé, président de l'UMP, a affirmé mardi qu'il y avait "urgence absolue" à reporter "sine die" l'écotaxe, "pour toute la France" et pas seulement en Bretagne où elle rencontre une hostilité grandissante.

"La seule solution, c'est de reporter sine die cette écotaxe" et il faut le faire "pour toute la France", a affirmé M. Copé sur RTL, alors qu'une réunion se déroulait sur le sujet à Matignon entre le gouvernement et des élus bretons. L'UMP a boycotté cette réunion.

Selon lui, "ce qui se passe en Bretagne, en réalité, ça se passe dans toute la France". Ainsi, à Perpignan, où il a organisé une réunion publique le 16 octobre, M. Copé a affirmé y avoir entendu "beaucoup d'appels de détresse de la part de petites entreprises" disant "crouler sous les charges".

"L'écotaxe a été votée par la droite" (et adoptée unanimement par la droite et la gauche) mais "elle n'était pas en application, c'était un autre contexte. La gauche, depuis dix-huit mois, a annulé la défiscalisation des heures supplémentaires, toute notre politique pénale! Si elle veut annuler des choses, elle peut. L'héritage a bon dos. Il y a urgence absolue à décider son report", a-t-il insisté.

Alors que Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a affirmé lundi que l'annulation de l'écotaxe obligerait l'Etat à dédommager Ecomouv', la société chargée de la mettre en oeuvre, à hauteur de 800 millions d'euros, M. Copé a qualifié ce coût de gestion d'"absolument délirant".

Le président de l'UMP a préconisé "d'autres solutions" pour lutter contre la pollution: "baissons d'autres impôts, faisons des allègements de charges. Le problème est que cette écotaxe, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Elle vient s'ajouter à 55 milliards d'euros d'augmentation d'impôt en deux ans. Ca fera ça à la fin de 2014. Quelle est l'économie moderne qui peut tenir le choc face à des contraintes pareilles?", s'est-il interrogé.

Selon lui, "il y a d'autres manières de gouverner un grand pays. Il faut baisser les dépenses publiques inutiles, il faut faire des économies... Il faut un pacte fiscal avec les Français dans lequel nous leur disons que nous nous engageons à deux choses: la baisse massive des impôts contre des baisses de dépenses publiques inutiles, la stabilité fiscale".

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