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Le journal des municipales : J-62

Le président du Modem François Bayrou, le 29 septembre 2013 à Guidel Le président du Modem François Bayrou, le 29 septembre 2013 à Guidel [Fred Tanneau / AFP/Archives]

Chaque lundi, Direct Matin revient sur les évènements marquants et les enjeux de la campagne des élections municipales qui auront lieu les 23 et 30 mars prochain.

 

L’EVENEMENT

L’accord Bayrou-UMP qui fait débat

C’est un ralliement qui ne fait pas que des heureux. En donnant son feu vert vendredi à un accord entre l’UMP et le président du Modem François Bayrou, en vue des municipales à Pau (Pyrénées-Atlantiques), Jean-François Copé a suscité des réactions de mécontentement au sein de son parti. Et pour cause, à l’UMP, on digère encore mal le vote du Béarnais en faveur de François Hollande en 2012, mais aussi son opposition virulente à Nicolas Sarkozy au cours des années précédentes.

"La décision de la direction de l’UMP" est une "pitoyable pantalonnade", ont ainsi dénoncé samedi des députés UMP, membres de la Droite populaire, dont Thierry Mariani ou encore Lionnel Luca. Avec "une telle combine", "le discrédit de la classe politique ne risque pas de s’améliorer", ont-ils déploré. L’annonce a également donné du grain à moudre au Front national. "La collusion" est "désormais totale entre l’UMP et le PS", a réagi samedi le vice-président du parti frontiste, Florian Philippot. 

Il n’empêche, François Bayrou – privé de tout mandat depuis sa défaite aux législatives de 2012 – peut se réjouir. La conquête de la mairie de Pau, qui lui a déjà échappé deux fois, pourrait lui servir de tremplin en vue de la présidentielle de 2017. Et avec l’UMP à ses côtés, le président du Modem a de grandes chances de l’emporter face à une gauche divisée.

 

ELLE JOUE GROS

Martine Aubry

Citée comme possible remplaçante de Jean-Marc Ayrault au poste de Premier ministre en cas de remaniement, le maire PS sortant de Lille (Nord), Martine Aubry, joue son avenir politique en sollicitant un quatrième mandat.

Mais rien ne semble pouvoir se mettre en travers de sa route. Ni la récente annulation de sa mise en examen dans l’affaire de l’amiante au travail, ni même l’impopularité qui frappe l’actuel gouvernement.

La défection du Parti communiste, qui fera cavalier seul au premier tour pour la première fois depuis trente ans, ne devrait pas non plus la mettre en difficulté tant la droite locale est en mauvaise posture dans ce fief traditionnel de gauche.

 

DEUX VILLES QUI PEUVENT BASCULER

Aix-en-Provence

Ravie par l’UMP en 2001, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) est une des villes convoitées par le PS. Les déboires judiciaires du maire UMP sortant, Maryse Joissains-Masini, convoquée le 31 janvier prochain pour une probable mise en examen pour «trafic d’influences et détournement de fonds publics», pourraient faciliter la tâche au candidat PS Edouard Baldo. D’autant que Maryse Joissains-Masini devra composer avec une liste dissidente UMP-UDI et une liste Front national dont le score pourrait grimper à 15 %.

Angers

Gérée par la gauche depuis 1977, Angers (Maine-et-Loire) n’est pas pour autant hors de portée pour la droite. L’UMP mise sur le sénateur Christophe Béchu, auquel le fauteuil de maire avait échappé de peu en 2008, pour réussir l’exploit. En face, la légitimité du maire PS sortant, Frédéric Béatse, est encore loin d’être acquise. Elu en janvier 2012 après la démission de l’ex-maire Jean-Claude Antonini, le socialiste devra par ailleurs affronter la candidature dissidente de l’ex-adjoint à l’urbanisme Jean-Luc Rotureau.

 

C'EST DIT

"Je ne fragilise pas Nathalie (NKM) [...] Nous sommes dans le même camp, celui de l'alternance", Charles Beigbeder, dissident UMP à Paris, hier sur Europe1.

 

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