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Le maire de Corbeil peut désormais rencontrer Serge Dassault

L'ancien maire de Corbeil-Essonnes Serge Dassault (G) s'entretient avec le maire réélu de la ville Jean-Pierre Bechter (D), le 12 décembre 2010 [Bertrand Langlois / AFP/Archives] L'ancien maire de Corbeil-Essonnes Serge Dassault (G) s'entretient avec le maire réélu de la ville Jean-Pierre Bechter (D), le 12 décembre 2010 [Bertrand Langlois / AFP/Archives]

Le maire UMP de Corbeil-Essonnes, Jean-Pierre Bechter, mis en examen dans l'affaire des achats de votes présumés dans sa ville de l'Essonne, peut désormais rencontrer le sénateur UMP Serge Dassault, après une modification de son contrôle judiciaire, a indiqué samedi son avocat, Me Sébastien Schapira.

Les deux hommes ont fait campagne ensemble samedi au marché des Tarterêts, à Corbeil, selon le journal Le Parisien. Maire de 1995 à 2009, Serge Dassault, homme fort de la ville, figure en 43e et dernière place sur la liste de Jean-Pierre Bechter, candidat à sa propre succession aux municipales des 23 et 30 mars.

Ordonnée vendredi par les juges, cette modification de contrôle judiciaire prévoit une "levée de l'interdiction de rencontrer Serge Dassault" pour Jean-Pierre Bechter, 69 ans, a indiqué l'avocat.

Placé en garde à vue les 19 et 20 février après la levée de son immunité parlementaire, Serge Dassault devrait se rendre jeudi chez les juges du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, selon des sources proches du dossier. Les magistrats peuvent mettre en examen l'industriel de 88 ans.

Elu en 2010 en remplacement de Serge Dassault, Jean-Pierre Bechter a lui été mis en examen le 17 janvier pour "recel du produit d'infractions d'achats de votes", "financement illicite de campagnes électorales", "acceptation de dons" et "dépassement du plafond des dépenses électorales".

Les juges enquêtent sur des soupçons d'un système d'achat de voix mis en place dans des quartiers populaires de Corbeil-Essonnes aux municipales de 2008, 2009 et 2010. Les deux premiers scrutins, remportés par Serge Dassault, avaient été annulés.

Le sénateur UMP a concédé avoir fait des dons à des habitants de la ville, mais affirme qu'ils n'étaient pas destinés à acheter des voix.

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