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Environ 38%, l'abstention frise les sommets

Des bulletins dans un bureau de vote à Belfort le 30 mars 2014 [Sébastien Bozon / AFP] Des bulletins dans un bureau de vote à Belfort le 30 mars 2014 [Sébastien Bozon / AFP]

La niveau d'abstention s'orientait dimanche en fin d'après-midi vers un niveau jamais atteint pour un second tour des municipales sous la Ve République, avec un taux final estimé par les instituts de sondages entre 38 et 38,5%.

 

Selon les instituts Ifop-SAS pour I-Télé, CSA pour BFMTV et RICOH et TNS Sofres-Sopra, l'abstention sera de 38,5%, avec une participation de 61,5% à la fin de la journée.

Harris Interactive pour M6, OpinionWay et Ipsos/Steria mesuraient de leur côté l'abstention au niveau national à 38%.

A titre de comparaison, au premier tour dimanche dernier, l'abstention finale était de 36,45%. Au deuxième tour de 2008, elle était de 34,80%.

Toutefois, selon Ipsos-Steria, l'abstention a diminué dans la plupart des points chauds. A Avignon, qui pourrait être perdue par la droite, elle s'est établie à 34,9% à 18H00 au lieu de 42,84% à la même heure dimanche dernier. A Béziers qui peut passer à l'extrême droite, elle est passée à 32,1% contre 36,74%. A Nîmes où il y a une quadrangulaire, elle est de 41,5% contre 43,56%. A Perpignan, cible également du FN, elle s'établit à 37,8%, en baisse par rapport au premier tour (43,01%). A Quimper, Reims et Saint-Etienne, qui peuvent être perdues par la gauche, l'abstention est également en repli.

La mobilisation était l'un des enjeux majeurs de ce second tour après l'abstention record de la semaine dernière, nettement plus forte parmi les sympathisants de gauche que ceux de droite.

Selon un sondage Ipsos publié dans la semaine, les électeurs de droite ont ainsi été 10% de plus que ceux de gauche (75% contre 65%) à se déplacer pour le premier tour. Résultat: la droite a drainé 46,44% des voix au 1er tour, la gauche 38,2% (et le FN 4,7%), un écart de six points qui la met en mesure de rafler des villes par dizaines au final aux dépens de la gauche.

 

La candidate socialiste à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, dans un bureau de vote parisien le 30 mars 2014 [Joël Saget / AFP]
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La candidate socialiste à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, dans un bureau de vote parisien le 30 mars 2014
 

Le ministère de l'Intérieur a annoncé que le taux de participation s'élevait à 17H00 à 52,36%, soit moins qu'au deuxième tour du dernier scrutin municipal, il y a six ans (54,45%). La semaine dernière au premier tour, le taux de participation à 17H00 était de 54,72%. La fermeture des bureaux de vote intervient à 18H00, 19H00 ou 20H00 selon les communes.

A Paris, où le suspens demeure pour départager la socialiste Anne Hidalgo et la candidate UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, les électeurs se sont légèrement plus mobilisés, avec 38,6% de participation à 17H00, contre 38,10% en 2008.

Dans le reste de l'Ile-de-France la participation était également en hausse à 17H00, à l'exception du Val-de-Marne (37,88% contre 41,1% en 2008). En Seine-Saint-Denis par exemple, le taux de participation à 17H00 avait progressé à 38,03%, contre 35,72% au premier tour et 36,78% il y a six ans.

Dans les Bouches-du-Rhône en revanche les électeurs ont moins voté qu'en 2008: 53,65% de participation contre 60,04% il y a six ans. C'est notamment vrai à Marseille, avec 40,93% contre 47,66% en 2008.

En Corse-du-Sud, la participation est en hausse à 78,96% contre 72,71% au 1er tour et 74,57% au 2e tour de 2008, mais elle baisse en Haute-Corse à 68,42%, au lieu de 73,21% au 1er tour.

Dans le Bas-Rhin, où Strasbourg constitue l'un des enjeux du scrutin entre gauche et droite, le taux de participation à 16H00 était de 55,50% contre 48,29% à la même heure en 2008. Autres points chaud: le Territoire de Belfort avec une participation de 58.01% contre 51,57% au second tour en 2008, ou le Doubs, 59,70% contre 54,21% au second tour en 2008.

 

Le candidat MoDem à la mairie de Pau François Bayrou dans un bureau de vote palois le 30 mars 2014 [Mehdi Fedouach / AFP]
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Le candidat MoDem à la mairie de Pau François Bayrou dans un bureau de vote palois le 30 mars 2014
 

En revanche la baisse est notable en Haute-Garonne, où la droite tente d'emporter Toulouse: la participation atteint 45,13% quand elle était de 52,62 au premier tour (52,81 en 2008).

Dans le Rhône aussi elle est en dessous de la barre des 49,64% alors qu'elle avait atteint 53,65% au premier tour à la même heure et 55,81% en 2008.

Dans les Pyrénées-Atlantiques où François Bayrou est candidat à Pau, la participation était de 52,08% contre 64,77% à 17H00 lors des municipales de 2008.

 

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