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Cambadélis (PS): sortir de l'Europe, c'est aller "au conflit entre les communautés"

Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadelis le 25 avril 2014 à Colomiers [Pascal Pavani / AFP] Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadelis le 25 avril 2014 à Colomiers [Pascal Pavani / AFP]

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti Socialiste, a déclaré lundi sur RFI qu'une sortie de l'Europe, que prône notamment le Front National, mènerait "directement" les nations qui la composent "au conflit entre les communautés dans chaque pays."

Pour ce scrutin européen du 25 mai, le député PS de Paris a dit craindre "trois choses: l'immobilisme de la droite, qu'elle soit reconduite parce qu'il y aurait de l'abstention ou un vote populiste qui ne permette pas une majorité contre la droite. Deuxièmement, l’abstention elle-même qui ne permettrait pas au peuple de s'exprimer sur une réorientation. Et enfin le populisme, que le national-populisme s'exprime dans tous les pays sous une double forme: une xénophobie assez poussée et un refus de l'Europe."

Mais "si nous quittons l'Europe, nous ne passerons pas par la case nation. Nous irons directement au conflit entre les communautés dans chaque pays", a averti M. Cambadélis.

Le successeur de Harlem Désir à la tête du PS a cité trois raisons à la montée de ce populisme: "d'abord parce que les Européens sont confrontés à une crise économique majeure et qu'il y a un chômage massif. Ensuite parce que les Européens sont confrontés à une situation qu'ils n'avaient pas prévue, à savoir que le monde occidental n'est plus dans la domination qu'il avait auparavant. Et troisièmement parce qu'il y a un frottement dans ce monde européen entre les Européens et, on va dire, l'Islam d'une manière générale."

"Je pense que les Français ne se tromperont pas de colère. Ils ont parfaitement compris que ce n'était pas Paris qui était en cause mais Bruxelles, qu'il s'agissait de réorienter la construction européenne. Ils sont en colère non pas contre l'Europe mais contre la manière dont est conduite l'Europe, c'est-à-dire la politique de la droite depuis dix ans", a déclaré également M. Cambadélis.

"Il y a un vrai débat en Europe entre les sortants et ceux qui veulent une réorientation de la construction européenne", a poursuivi M. Cambadélis pour qui "l'UMP est tellement divisée qu'ils ne peuvent pas développer des arguments européens, d'autant qu'ils sont les sortants de l'élection. (...)Dans la période précédente on disait +Sarkozy a sauvé l'euro+, +Sarkozy a été voir Medvedev et sauvé la Georgie+. C'était le Merkozy. Aujourd'hui, ils ne défendent pas ce bilan parce que ce bilan a conduit l'Europe où elle est."

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