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Réforme pénale : Le Pen dénonce le "laxisme d'Etat"

La présidente du Front national Marine Le Pen au siège de son parti à Nanterre, le 27 mai 2014 [Fred Dufour / AFP/Archives] La présidente du Front national Marine Le Pen au siège de son parti à Nanterre, le 27 mai 2014 [Fred Dufour / AFP/Archives]

La présidente du FN Marine Le Pen a estimé vendredi que le "laxisme d'Etat est conforté" avec la réforme pénale, dont l'Assemblée nationale a terminé l'examen dans la nuit de jeudi à vendredi.

"Le vote hier par l’Assemblée nationale de la +contrainte pénale+, mesure phare de la nouvelle réforme portée par Mme Taubira, s’inscrit dans cette longue tradition de laxisme qui déjà sous l’UMP marquait de ses échecs la politique pénale de la France", dénonce la députée européenne dans un communiqué.

Pour la patronne du FN, "cette nouvelle peine, qui prévoit le maintien d’un condamné en milieu ouvert pour des délits passibles jusqu’alors de 5 ans d'emprisonnement (soit 80% des condamnations), n’est en effet qu’une extension de loi Dati de 2009 qui prévoyait déjà cette possibilité pour les délits passibles de moins de deux ans de prison".

"C’est un nouveau signal de faiblesse qui est envoyé aux délinquants, et une indéniable marque de mépris à l'endroit de toutes les victimes", juge-t-elle.

"Le Front National prône en matière pénale une politique ferme et juste, qui se traduise d'abord pas l’application stricte de toutes les peines prononcées. Une telle politique implique bien entendu le lancement d'un grand plan de rénovation du milieu carcéral, et la construction de 40.000 places de prison supplémentaires", demande Mme Le Pen.

L'Assemblée nationale a dans la nuit de jeudi à vendredi terminé l'examen, avant son vote solennel mardi, de la réforme pénale qui abroge les "peines plancher", emblématiques du quinquennat de Nicolas Sarkozy, et crée une nouvelle peine sans emprisonnement, la "contrainte pénale".

Dans un communiqué distinct, Wallerand de Saint Just, trésorier et avocat du FN, estime que "pour des raisons idéologiques, Mme Taubira et le gouvernement sont hostiles à toute idée de répression notamment par l'enfermement. En outre, les prisons françaises sont notre grande honte tant par le laxisme que par l'inhumanité qui y règnent."

 

 

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