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Hidalgo: Paris se prononcera en septembre sur la baisse de dotations de l'Etat

Anne Hidalgo, le 5 avril 2014, salue le public après son élection au poste de maire de Paris  [Joel Saget / AFP/Archives] Anne Hidalgo, le 5 avril 2014, salue le public après son élection au poste de maire de Paris [Joel Saget / AFP/Archives]

Le maire PS de Paris Anne Hidalgo a annoncé dimanche qu'il proposerait en septembre au conseil municipal de voter une motion alertant le gouvernement sur les conséquences de la baisse de dotations de l'Etat, qualifiée de "brutale et inédite".

Parlant de la motion portée par l'Association des maires de France (AMF), Mme Hidalgo a déclaré au Grand jury RTL/LCI/Le Figaro: "Je la mettrai au vote de mon conseil municipal en septembre prochain: elle dit qu'il faut une bonne dépense publique mais que la diminution des dotations est brutale, trop brutale". La mairie tient lundi un conseil de Paris avant une coupure estivale.

"La baisse est brutale et inédite", a déploré le maire qui a la "conviction très forte" que "les réponses à la crise se construiront au niveau local" où les collectivités jouent le rôle de "levier des investissements".

Comme l'AMF, le maire de Paris "souhaite un dialogue avec l'Etat pour une contractualisation sur un échelonnement de ces baisses de dotation et un travail conjoint pour savoir les investissements que l'on va favoriser".

"Je l'ai dit au plus haut niveau, j'ai été entendue et dans les semaines qui viennent, nous aurons de bonnes nouvelles sur ce dialogue", a assuré Mme Hidalgo.

"Si on baisse les investissements, il y aura un impact négatif sur l'emploi", a-t-elle mis en garde, rappelant que "70% de l'investissement public dans le pays sont réalisés par les collectivités".

Le président de la fédération UMP de Paris et député-maire du XVe arrondissement Philippe Goujon a déclaré à l'AFP qu'il "votera la motion de l'AMF car nous sommes défavorables à la baisse des dotations de l'Etat".

Mais l'unanimité probable autour de cette motion "ne doit pas être un leurre ni camoufler le vrai problème de la Ville de Paris: ce n'est pas la baisse des dotations qui a causé le trou de 400 millions d'euros (que Mme Hidalgo doit trouver pour boucler le budget 2015, ndlr) mais la mauvaise gestion des 12 dernières années par M. Delanoë et Mme Hidalgo", a souligné M. Goujon.

Mme Hidalgo a récusé le terme de "trou dans la caisse" assurant que la gestion passée a été "très saine" et que le budget 2014 permettrait de tenir l'année. Alors qu'elle a promis de ne pas augmenter les impôts des Parisiens, Anne Hidalgo a été interrogée sur différentes formes de fiscalité indirecte.

Concernant le stationnement, le maire a affirmé qu'il "ne va pas y avoir d'augmentation dans les prochaines semaines", démentant une rumeur. Distinguant bien le stationnement résidentiel du rotatif, elle a indiqué que ce dernier allait être "étudié", parlant notamment d'"évolutions et de modulations".

Rappelant que seuls "12% des automobilistes paient le stationnement à Paris", elle a fait valoir que les PV n'étaient pas dissuasifs à 17 euros. 26 euros ? "Ce n'est pas trop élevé. A Londres, c'est 100 livres soit 80 à 100 euros", a-t-elle souligné, mais rien ne se fera avant "l'horizon 2016, quand la loi le permettra".

Enfin, malgré l'opposition du gouvernement, elle a redit son soutien à une évolution de la taxe de séjour pour la rendre "plus efficace et plus juste", à savoir assise sur "le prix de la chambre d'hôtel". "Au budget de la ville (40 millions d'euros aujourd’hui - ça pourrait passer du simple au double".

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