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Guedj met en cause le CICE pour professions réglementées

Jérôme Guedj, resprésentant de la gauche du PS, à l'Hôtel Matignon, le 12 décembre 2013 à Paris [Patrick Kovarik / AFP/Archives] Jérôme Guedj, resprésentant de la gauche du PS, à l'Hôtel Matignon, le 12 décembre 2013 à Paris [Patrick Kovarik / AFP/Archives]

Jérôme Guedj, président du conseil général de l'Essonne et représentant de la gauche du PS, a remis en cause lundi l'accès des professions réglementées au CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) pour, dit-il, plus d'un milliard d'euros.

En vigueur depuis janvier 2013, le CICE est un avantage fiscal qui bénéficie à l’ensemble des entreprises employant des salariés.

Sur Europe 1, l'ancien député - qui faisait partie du groupe des frondeurs, avant de rendre son siège à François Lamy dont il est le suppléant - a observé : "dans le fameux pacte de responsabilité, il y a la poursuite du CICE, vingt milliards d'euros donnés aux entreprises de manière indifférenciée, sans contrepartie". "Des secteurs entiers" en bénéficient, a poursuivi M. Guedj.

Evoquant le rapport de l'Inspection générale des finances sur les 37 "professions réglementées" françaises (accès limité, monopole pour certains actes, tarifs réglementés), le responsable socialiste a approuvé la volonté du ministre Arnaud Montebourg de les "déverrouiller".

Elle vont, a poursuivi l'ex-député, "bénéficier du CICE pour un total de plus d'un milliard d'euros. Les notaires, les avocats, les huissiers, les experts-comptables, les médecins... Je pose la question de l'efficacité".

"Il y a 4.600 études de notaires en France. En moyenne, elles vont bénéficier entre 12 et 15.000 euros de baisse de l'impôt sur les sociétés", selon lui. "Est-ce que vous croyez que c'est la priorité, dans ce pays, de baisser l'impôt sur les sociétés des notaires qui ne sont pas soumis à la concurrence internationale et ne vont pas avec cette baisse créer de l'emploi ?"

"Reprenons le CICE qu'on donne aux professions réglementées, donnons-le dès l'année prochaine aux collectivités locales en les obligeant à investir, par exemple dans la rénovation thermique", a proposé M. Guedj.

Celui qui conteste une politique économique de l'offre s'est plu à citer le candidat François Hollande: "+il n'y a pas qu'une seule politique possible+: c'est les mots qu'il avait utilisés dans son discours du Bourget" en janvier 2012.

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