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Filippetti: la gauche doit "porter une politique économique alternative"

Aurélie Filippetti le 23 juillet 2014 à la sortie du Conseil des ministres à l'Elysée à Paris  [Miguel Medina / AFP/Archives] Aurélie Filippetti le 23 juillet 2014 à la sortie du Conseil des ministres à l'Elysée à Paris [Miguel Medina / AFP/Archives]

Aurélie Filippetti, qui a décidé de ne pas faire partie du deuxième gouvernement de Manuel Valls, a estimé mardi que la gauche devait "porter une politique économique alternative" à celle menée "partout en Europe" qui "mène à une impasse" selon elle.

 

"Sur la politique économique, la gauche a une voix à faire entendre. Un certain nombre de nos électeurs, de nos élus, de nos militants mais aussi les Français ont envie que l'on puisse porter une politique économique alternative. Parce que sinon, ils ont l'impression finalement que c'est la même politique qui est menée partout en Europe et cette politique nous mène aujourd'hui dans une impasse", a déclaré Mme Filippetti sur RMC et BFMTV.

"Ce que nous demandions, ce n'était pas un changement complet, radical, de la politique économique menée. Simplement que l'on puisse adresser un message aux Français sur le chômage, le pouvoir d'achat, une répartition un peu différente de l'effort des 50 milliards d'économies de réduction du déficit", a développé l'ancienne ministre de la Culture.

"Il y avait un désaccord sur ce qu'est ou non la loyauté vis-à-vis du gouvernement", a-t-elle expliqué. "Quand on a exprimé une position ferme, demandé qu'un débat s'ouvre, quand on a dit qu'il fallait non pas changer radicalement la politique menée mais infléchir certaines choses, on ne peut pas, à ce moment-là, accepter, entre guillemets, d'avaler des couleuvres et continuer comme cela."

"Pour moi, il y a des moments où il faut pouvoir reprendre sa liberté, pouvoir dire un certain nombre de choses et agir. J'ai envie de retrouver cette liberté qui évidemment n'est pas compatible avec l'appartenance au prochain gouvernement", a-t-elle dit.

L'élue de Lorraine a mis en avant le "risque" de la présence du Front national au second tour de l'élection présidentielle en 2017, évoquant "la montée constante du Front national partout et en particulier dans un certain nombre de régions frappées par la désindustrialisation, par la crise" à laquelle la gauche doit répondre "par un message volontariste."

"Je soutiendrai le gouvernement, et on discutera avec l'ensemble des forces de la majorité et de la gauche des meilleurs moyens pour répondre à l'inquiétude", a assuré celle qui devrait récupérer son siège de député de Moselle.

Au sujet de son expérience gouvernementale, Mme Filippetti a reconnu avoir vécu "un moment d'interrogation très profonde, de grand doute" après la fermeture des hauts-fourneaux de Florange, objet d'une première passe d'arme entre M. Montebourg et l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

L'ancienne ministre est également revenue sur le conflit avec les intermittents du spectacle. "Je n'étais pas en accord avec la convention du 22 mars, je l'avais dit au Premier ministre de l'époque, Jean-Marc Ayrault. Je l'avais alerté sur l'effort trop important qu'on allait faire porter sur une partie seulement de l'ensemble de l'assurance-chômage, à savoir les intermittents. Ce n'était pas ce que nous avions préparé pendant des mois avec Michel Sapin."

 

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