Le come-back de Sarkozy se précise

Après plusieurs mois de rumeurs, le retour de l'ancien chef de l'Etat semble imminent. Son objectif : la présidence de l'UMP.

 

Il est loin, ce 6 mai 2012. Quand, après sa défaite face à François Hollande, Nicolas Sarkozy décidait de se mettre en retrait de la vie politique. "Ma place ne pourra plus être la même. Mon engagement dans la vie de mon pays sera désormais différent," avait-il dit alors.

Près de deux ans et demi plus tard, l’ancien chef de l’Etat aurait bel et bien changé d’avis. Dans son viseur : l’élection à la présidence de l’UMP, prévue le 29 novembre.

 

"Je ne peux pas ne pas revenir"

Depuis plusieurs mois, la rumeur a eu le temps d’enfler, alimentée par Nicolas Sarkozy lui-même. Dès mars 2013, l’ancien Président, dans une interview à Valeurs Actuelles, avait sous-entendu qu’il pourrait revenir sur le devant de la scène. "Je serai obligé d'y aller, confiait-il. Par par envie. Par devoir."

Par la suite, il avait distillé les confidences. Septembre 2013 : "La politique ne m'intéresse pas. La France, c'est autre chose." Trois mois plus tard : "Je ne peux pas ne pas revenir. Je n'ai pas le choix. C'est une fatalité."

 

Meetings et tribunes

Au début de l’année, le voici au premier rang d’un meeting de Nathalie Kosciusko-Morizet, alors en campagne pour la mairie de Paris. Puis, les tribunes dans Le Figaro, Le Point et Le Figaro Magazine se sont enchaîné.Une offensive médiatique qui n’a trompé personne, même si Nicolas Sarkozy répétait encore en juin dernier qu’il n’avait «pas pris (sa) décision».

Aujourd’hui, toutes les conditions semblent réunies. Malgré quelques voix discordantes, notamment celle d’Hervé Mariton, lui-même candidat, nombreux sont les pontes de l’UMP qui pressent Nicolas Sarkozy de briguer la présidence du parti.

Ce mardi, Jean-François Copé a appelé ses proches à soutenir l’ancien Président. Mais nul ne s’y trompe : au-delà de l’UMP, c’est bien de l’Elysée que l’ancien chef de l’Etat espère s’emparer en 2017.