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Valls dénonce le "France bashing"

Manuel Valls.[PATRICK KOVARIK / AFP]

Manuel Valls a dénoncé jeudi un "France bashing qui est insupportable", appelant à ne pas peindre "un tableau trop noir", alors que le gouvernement est au plus bas dans les sondages et que Paris vient d'annoncer un dérapage de son déficit.

 

Le Premier ministre, qui va prononcer mardi sa deuxième déclaration de politique générale à la suite de la démission de sa précédente équipe fin août, a également promis un discours de "rassemblement", de "confiance" et même d'"optimisme" devant le Parlement.

"Moi, je suis marqué et choqué par les évènements qui au fond tirent le débat public vers le bas mais aussi par le regard très cruel qui est porté parfois, y compris par vous-mêmes (les journalistes, ndlr) sur la France", a déclaré M. Valls à la presse sur le perron de Matignon, à la sortie d'une réunion du gouvernement.

 

"On ne peut pas parler de la France ainsi"

"On ne peut pas parler de la France ainsi. La France, je ne cesse de le répéter, est un très grand pays (...) Il y a un +France bashing+ qui est honnêtement insupportable", a-t-il fait valoir, citant son rôle diplomatique et militaire et le déplacement de François Hollande en Irak vendredi, ainsi que son rang de cinquième économie mondiale.

"Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas être lucide sur nos difficultés, elles sont là. Nos difficultés, pas celles du gouvernement, mais celles que la France et surtout les Français éprouvent", a-t-il poursuivi, égrainant une longue liste de personnes en situations difficiles.

"Et moi je veux parler à ces Français, à ces Français qui souffrent, je veux leur rappeler aussi les efforts que nous faisons, les efforts collectifs, pour préparer l'avenir, pour eux et pour leurs enfants. Voilà, c'est un discours de rassemblement, c'est un discours de confiance, mais aussi, pardon de le dire dans ce moment là, d'optimisme dans les capacités qui sont les nôtres, la fierté d'être Français", a poursuivi M. Valls.

Quant aux finances publiques, "nous maintenons ce cap qui est celui du sérieux budgétaire et du refus de l'austérité par la priorité que nous donnons à l'école, à la sécurité, à la justice, à la recherche et à l'université", a-t-il dit.

Le précédent objectif de 3% de déficit en 2015 aurait signifié "entrer dans l'austérité et mettre en cause notre pacte républicain", a-t-il plaidé.

 

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