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Bygmalion : trois ex-cadre de l'UMP mis en examen

Site internet de la société de communication Bygmalion et de sa filiale Event et Cie.[Joel Saget / AFP/Archives]

 Les trois ex-cadres de l'UMP interpellés jeudi ont été mis en examen dans l'enquête Bygmalion sur un système de fausses factures lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

 

Eric Cesari, surnommé "l'oeil de Sarko" à l'UMP, l'ex-directrice financière du parti, Fabienne Liadze, et son ancien directeur de la communication, Pierre Chassat, étaient depuis jeudi en garde à vue dans les locaux de l'office anticorruption de la police judiciaire, à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Ils ont été présentés dans la journée de samedi aux juges d'instruction du pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris, qui a décidé de les mettre en examen dans cette affaire susceptible de contrarier les ambitions politiques de l'ex-président Nicolas Sarkozy.

Trois autres protagonistes du dossier ont d'ores et déjà été mis en examen mercredi. Il s'agit de trois anciens dirigeants de Bygmalion, la principale société prestataire des meetings sarkozystes.

Après les cadres de Bygmalion, les enquêteurs interrogent ceux de l'UMP pour chercher à déterminer comment le système a été mis en place et qui en a donné l'ordre.

Mercredi, dans le bureau du juge d'instruction, un cofondateur de la société, Guy Alvès, a confirmé sa participation à une vaste fraude permettant de maquiller le compte de campagne de l'ex-chef de l'Etat. "Un dispositif (...) aux termes duquel l'UMP prenait en charge de façon irrégulière des frais de campagne de Nicolas Sarkozy", a déclaré son avocat, Patrick Maisonneuve.

Cette manoeuvre devait permettre au budget de campagne de ne pas exploser le plafond que la loi fixe pour que les candidats soient sur un pied d'égalité, soit 22,5 millions d'euros pour ceux accédant au second tour.

A cet effet, Event and Cie, filiale événementielle de Bygmalion, avait facturé de nombreuses dépenses à l'UMP et non à la campagne Sarkozy, via des conventions fictives du parti. Selon une évaluation figurant au dossier, pas moins de 18,5 millions d'euros auraient ainsi été éludés du compte de campagne, a dit une source proche du dossier.

Fin juin, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour "faux et usage de faux", "abus de confiance" et "tentative d'escroquerie".

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