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A Dijon, Hollande à la recherche de l'unité

François Hollande.[AFP]

François Hollande s'est refusé, dimanche à Dijon, à commenter le nouveau record du chômage en septembre, préférant promouvoir les emplois d'avenir et l'unité face aux déchirements de sa majorité.

 

"Tout ce qui ira vers l'emploi, et vers l'emploi des jeunes, sera accueilli par le gouvernement dans un sens favorable", a déclaré le président de la République, dans le fief de son ministre du Travail François Rebsamen, où était réuni le 25e congrès de la Fédération Léo Lagrange.

Evoquant les demandes en ce sens du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, M. Hollande a simplement rappelé que 150.000 emplois d'avenir avaient déjà été créés pour les jeunes, "les moins qualifiés" et "les plus éloignés du marché du travail".

Sollicité ensuite par la presse, il s'est refusé à tout autre commentaire sur le nouveau bond du chômage en septembre, qualifié vendredi d'"échec" par M. Rebsamen lui-même.

"Il faut avoir confiance, c'est la durée qui compte, on va arriver à des résultats, il faut des résultats, c'est très important, sur le chômage, surtout sur le chômage", a simplement lancé le président devant quelques badauds qui l'attendaient à la sortie de cette réunion.

Le nombre record de 3,41 millions de demandeurs d'emploi atteint le mois dernier constitue pourtant un nouveau signal d'alarme pour le chef de l'Etat, à l'orée de la deuxième moitié de son quinquenat.

D'autant qu'en avril dernier, celui-ci avait conditionné son éventuelle candidature en 2017 à une amélioration sur le front de l'emploi, dont il a fait une priorité de son quinquennat.

"Si le chômage ne baisse pas d'ici à 2017, je n'ai, ou aucune raison d'être candidat, ou aucune chance d'être réélu", avait déclaré M. Hollande devant des salariés de Michelin, lors d'une visite à Clermont-Ferrand.

Devant l'assemblée acquise des représentants des clubs Léo Lagrange, fondés par Pierre Mauroy en 1950, le chef de l'Etat a préféré se poser en rassembleur, face aux discours défaitistes à aux déchirements à gauche.

"Ce que doit rechercher un président de la République, c'est l'unité du pays, alors que nous sommes dans un moment où tout est fragmenté, tout est divisé, tout est séparé, tout est exacerbé", a-t-il déclaré, dans un discours de près d'une heure, brassant de nombreux sujets, sans annonce particulière.

Avant d'enchaîner sur les divisions dans sa propre majorité: "C'est toujours un combat difficile l'unité, pas simplement dans les groupes politiques ou dans les partis", a ainsi affirmé le chef de l'Etat, en présence de Bruno Leroux, président de la fédération Léo Lagrange... mais aussi du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

"Donc ma tâche, mon rôle, mon devoir, c'est de réunir, de faire comprendre que nous sommes tous ensemble, que nous avons besoin de destin commun, de bien commun, de lien commun et de sens commun pour vivre ensemble. C'est ça, le message de la République", a-t-il poursuivi.

M. Hollande s'en est aussi pris à  "ceux qui pensent que la France doit être forcément tourmentée et nostalgique", en regrettant "un âge d'or" passé.

"Le débat public a pris ces dernières années, peut-être même ces derniers mois, un tour nouveau", a-t-il déploré, à propos du pessimisme ambiant. 

Au contraire, il faut "construire l'avenir" avec un "esprit de conquête de liberté", a plaidé le chef de l'Etat, alors que pour l'heure, seulement 4% des Français le considèrent comme le meilleur candidat du PS en 2017, selon un récent sondage.

 

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