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Frondeurs : Cambadélis promet de "mettre les points sur les i"

Jean-Christophe Cambadelis le 9 mai 2012 à Paris[AFP]

Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis promet de "mettre les points sur les i" face aux députés socialistes frondeurs après l'épisode du 49-3, dans une interview diffusée dimanche sur Canal+.

 

Comme on lui demandait s'il pourrait leur interdire de voter contre les textes de la majorité, Jean-Christophe Cambadélis a répliqué: "On va avoir une discussion avec tout le monde et je mettrai les points sur les +i+".

"Avec moi, c'est pas sévère, c'est clair", assure-t-il, refusant de confirmer que cette mise au point pourrait intervenir dès mardi lors du bureau national du PS.

 

Crispations

Le premier secrétaire du PS a reconnu par ailleurs des "crispations" avec le chef du gouvernement Manuel Valls.

"A partir du moment où le Premier ministre est dans la bataille pour faire avancer sa loi (la loi Macron, NDLR), il demande à ce que tout le monde participe à cela", observe-t-il. "Donc, le rôle qui est le mien, qui peut être plus diplomatique, est de faire avancer peut-être plus lentement les choses" ce qui "conduit à des crispations", a-t-il concédé.

 

Le PS "pas fracassé"

En dépit du recours au 49-3 pour surmonter l'opposition des "frondeurs" du PS, "le Parti socialiste n'est pas fracassé", assure-t-il également. In fine, la loi a été votée et "personne (parmi les députés socialistes) n'a voté la motion de censure" de l'opposition, constate encore Jean-Christophe Cambadélis.

"On se contente de peu, vous allez me dire, mais aujourd'hui, la loi est votée, le Parti socialiste ne s'est pas fracassé et nous allons continuer", insiste-t-il.

 

Préjugés

Pour lui, la loi Macron était un "prétexte" saisi par les frondeurs "pour affirmer leur désaccord avec Manuel Valls", alors qu'un "certain nombre d'entre eux ont dit qu'ils étaient favorables au fait que l'on change de Premier ministre".

"Les frondeurs peuvent avoir des préjugés, ne pas penser à la loi telle qu'elle est mais au combat qu'ils mènent", dénonce-t-il.

 

Il fallait passer au 49-3

Face à cette situation, le numéro un du PS précise avoir eu la "conviction" dès le dimanche précédent le vote de la loi au Parlement, "qu'il fallait passer au 49-3".

"Je ne pouvais pas accepter en tant que Premier secrétaire qu'une partie des socialistes vote avec l'UDI et une autre partie contre le gouvernement, avec l'UMP voire le Front national", martèle-t-il, ajoutant: "Là, on aurait été fracassés".

 

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