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Yves-Marie Cann (CSA) : "Au-delà d'une inversion"

Yves-Marie Cann est directeur en charge de l'opinion à CSA. [CSA]

Directeur en charge de l'opinion à CSA, Yves-Marie Cann analyse les résultats du second tour des élections départementales du 29 mars.

 

Comment qualifier la victoire de la droite et du centre ce soir ?

La tendance du premier tour a largement été confirmée. La victoire de la droite et du centre est incontestable. Nous sommes au-delà d’une inversion des rapports de force avec la gauche.

 

Est-ce aussi une victoire personnelle pour Nicolas Sarkozy ?

Ce score conforte celui qui a été récemment élu à la tête de l’UMP, d’autant plus que cette formation n’avait pas remporté une telle victoire depuis 2012.  Elle est symbolique car au-delà des chiffres, Nicolas Sarkozy conforte son leadership.

 

Pour le PS, en revanche, la défaite est importante …

Elle était attendue, car le PS avait déjà lourdement au premier tour, et était privé de second tour dans de nombreux cantons. Le scrutin amplifie cette défaite, et nous nous retrouvons dans la fourchette haute des estimations, ce qui montre la déception, la colère de l’électorat de gauche.

 

Quelle conséquences ce résultat peut-il avoir ? Un remaniement ? 

Je ne suis pas sûr que la vraie réponse politique sera un remaniement. S’il doit avoir lieu, il pourrait se faire a minima. Mais c’est le compromis à gauche auquel il faut désormais s’attaquer, entre l’exécutif qui souhaite maintenir son cap et le dialogue qui doit être renoué avec les frondeurs. La majorité va devoir retrouver une union, car deux importants rendez-vous se profilent : le congrès du PS et les élections régionales. Dans cette optique de compromis, l'exécutif pourrait réintégrer des composantes de sa majorité dans le gouvernement, sans doute les écologistes.

 

Qu’en est-il du Front National ?

Sa victoire est contrastée. Car s’il n’a pas obtenu de département, il avait atteint dès le premier tour des niveaux historiques. Il continue donc de progresser, et reste confronté à la difficulté de constituer des majorités d’électeurs. Sans alliés, il manque de réserves de voix qui lui permettrait de crever le fameux «plafond de verre». Il ne faut cependant pas oublier qu’avec une centaines de conseillers élus, il multiplie par dix son implantation. Nulle autre formation politique connaît une telle progression.

 

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