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Ménard provoque un tollé

Le maire de Béziers, Robert Ménard, le 4 avril 2014 lors de son premier conseil municipal. [Sylvain Thomas / AFP/Archives]

Ses statistiques ont scandalisé. C’est un véritable déluge de critiques qui s’est abattu sur le maire de Béziers, Robert Ménard, depuis qu’il a fait état, lundi soir sur France 2, d’un décompte des élèves musulmans de sa commune sur la base de leurs prénoms.

 

De telles déclarations ont poussé la justice à ouvrir une enquête préliminaire pour "tenue illégale de fichiers en raison de l’origine ethnique", et des officiers de police ont mené une perquisition dans les locaux de la mairie mardi après-midi.

Entre-temps, l’édile, qui sera entendu mercredi par le SRPJ à Montpellier, a rétropédalé : "Il n’y a pas de fichage" des jeunes scolarisés dans sa commune, a-t-il fini par lâcher en conférence de presse, lui qui, le matin même, admettait toutefois avoir voulu savoir combien d’enfants immigrés se trouvaient dans les classes.  

 

La Cnil a été saisie

La classe politique n’en finit plus, elle, de condamner l’initiative de Robert Ménard, élu avec le soutien du Front national. Manuel Valls a ainsi été l’un des premiers à réagir, se fendant sur Twitter d’un "Honte au maire". Najat Vallaud-Belkacem, lui a emboîté le pas, fustigeant un édile qui "se place délibérément en dehors des valeurs de la République".

Même son de cloche à droite avec Christian Jacob. Le chef de file des députés UMP a estimé que la saisine de la justice était "une bonne chose". Deux membres du conseil national du PS, soutenus par le Front de gauche, ont annoncé avoir saisi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) ainsi que le Défenseur des droits pour "enquêter" sur "ces pratiques d’un autre temps". 

 

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