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Le FN lance "Clic", un nouveau collectif consacré à la culture

Le FN lance "Clic", un nouveau collectif consacré à la culture.[Eric Feferberg / AFP/Archives]

Le Front national a lancé mardi à Paris un nouveau collectif consacré à la culture, le "Clic" (Culture, Libertés, Création), qui vise comme les autres à mettre un pied dans un univers plutôt rétif au FN et fournir des propositions à Marine Le Pen pour 2017.

 

"Le FN gagne des soutiens dans tous les pans de la société civile, c'est au FN qu'on a envie de venir penser et agir (...) On a souvent dit que le FN était étranger aux problématiques culturelles. Nous faisons mentir les mauvaises langues", a salué la présidente du FN lors d'une conférence de presse.

Avec ce cinquième collectif, après les deux consacrés au monde de l'éducation, celui dédié à l'écologie et celui concernant les jeunes actifs, Marine Le Pen veut veiller "à ce qu'aucun sujet ne soit laissé de côté par notre mouvement."

Dans ce domaine de la culture, "nous avons un rôle à jouer comme ailleurs", a-t-elle garanti, usant d'une métaphore: "Nous avons avec nous un certain bagage que les autres ont abandonné en chemin, au fond d'un train en partance pour Bruxelles: la France."

"Revivifier notre culture est une tâche tout aussi importante que retrouver notre souveraineté", a-t-elle plaidé, soulignant deux menaces pour cette culture: le "mondialisme et le multiculturalisme".

 

Créer des liens avec le milieu de la culture

Concrètement, ce collectif visera comme les autres à créer des liens avec le milieu concerné et à fournir des propositions pour le programme présidentiel de Marine Le Pen.

Sébastien Chenu, transfuge de l'UMP arrivé de manière houleuse en décembre dernier au FN dirigera le collectif. Le secrétaire général est Gabriel Robin. M. Chenu a lu un message de soutien de l'actrice Brigitte Bardot, selon qui c'est un "beau projet".

M. Chenu a relié le concept de "préférence nationale" cher au FN à celui "d'exception culturelle".

Il a indiqué que son collectif, dont le lancement a été repoussé à plusieurs reprises, rassemblait des "professionnels de la culture, créateurs, artistes, chorégraphes, cinéastes, intermittents, conservateurs, hauts fonctionnaires, musiciens, journalistes, etc."

Peu de noms sont connus, mais beaucoup de soutiens restent pour l'instant discrets, garantit-il.

Ils craignent selon Gilbert Collard, député du Gard, le "totalitarisme de la pensée". "Il faut dire ce que tout le monde pense, il faut parler comme tout le monde parle, répéter comme tout le monde répète. On est dans une momification de la pensée. Si on dit un mot déplacé, on est tout de suite psychiatrisé", a critiqué l'auteur d'un récent "Dictionnaire de la langue de con".

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