La présidente du Front National a annoncé mardi la formation d'un groupe nationaliste au Parlement européen.
C’est une victoire pour Marine Le Pen. La présidente du Front National a annoncé mardi à Bruxelles la constitution du groupe «Europe des Nations et des Libertés» au Parlement européen. Une initiative rendue possible par le ralliement de deux eurodéputés issus du parti polonais d’extrême droite KNP et d’une élue britannique exclue de l’Ukip.
Au moins 25 élus de sept nationalités différentes sont en effet nécessaires pour former un groupe à Strasbourg. Avec 37 eurodéputés, Marine Le Pen avait les effectifs suffisants, mais seuls cinq pays étaient représentés.L’arrivée de Polonais et d’une Britannique permet désormais la création d’un groupe.
Plus qu'un symbole
Et c’est bien plus qu’un symbole. La nouvelle formation bénéficiera en effet de subventions (entre 20 à 30 millions d’euros sur cinq ans) et verra son temps de parole augmenté, tandis que des bureaux seront mis à sa disposition.
Elle sera coprésidée par la responsable frontiste et Marcel Graaf, du PVV néerlandais, son allié de longue date à Strasbourg. Des membres du Parti de la liberté autrichien, de la Ligue du Nord italienne et du Vlaams Belang flamand y prendront également part. Jean-Marie Le Pen n’en fera en revanche pas partie.