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Grèce : le nouvel accord fait réagir les politiques français

Jean-Claude Juncker et Donald Tusk, le 13 juillet 2015 [THIERRY CHARLIER / AFP]

Quelques heures après l'annonce du nouvel accord entre la zone euro et la Grèce, les politiques français réagissent.

 

> PARTI SOCIALISTE

Manuel Valls, Le Premier ministre Manuel Vall s'est rapidement exprimé sur Twitter. Le Premier ministre a même traduit "Accord" et "La Grèce c'est l'Europe", en grec pour ses abonnés. 

 

Son parti a ensuite publié un communiqué. "et au-delà toute la gauche et les écologistes qui ont fait bloc au parlement et dans le pays contre le Grexit, verront dans cette sortie de crise l'aboutissement de leurs efforts communs. La France par la voix du président de la République a joué un rôle central avec sagesse et détermination. Le peuple grec n'est pas au bout de ses souffrances mais il a maintenant un avenir. Et cet avenir est en Europe. L'Europe a su rester fiable tout en étant solidaire. Cela appelle d'autres avancées dans la construction européenne. Le Parti socialiste, qui remercie les socialistes européens pour leurs prises de position, au final communes, entend jouer tout son rôle pour que l'Europe fasse un nouveau pas politique vers plus de coordination et d'harmonisation". 

Bruno Le Roux, président du groupe PS l'Assemblée nationale : "L'accord conclu à Bruxelles a fait prévaloir l'unité et la solidarité de la zone euro sur les égoïsmes nationaux. Comme le souhaitait le peuple grec, comme le voulait la France, la Grèce restera dans l'euro et continuera de bénéficier du soutien européen pour sortir de ses difficultés et se moderniser. En défendant le projet européen, François Hollande a renforcé l'influence et les intérêts de la France." 

Didier Guillaume, président du groupe PS au Sénat: "Cet accord était dans l'intérêt de la Grèce et de l'Europe, donc de la France. Après le référendum grec du 5 juillet, beaucoup en Europe et en France ont voulu condamner la Grèce à la sortie de la zone euro. Mais la France, par la voix du Chef de l'État, a refusé d'abandonner le peuple grec. Sa ténacité à relancer les négociations était utile et nécessaire pour l'avenir de l'Europe. Le compromis trouvé est un signe important de solidité de l'Europe, aucun pays n'est abandonné. Le volet croissance est aussi un message positif envoyé aux Européens, l'Europe est l'alliée des peuples européens pour le développement économique. Je suis fier que la France ait contribué à aboutir à cette grande conclusion, qui doit donner un nouvel élan au projet européen" 

 

> LES REPUBLICAINS

- Henri Guaino, député, sur iTélé : "Tout le monde a perdu, le spectacle que nous a donné l'Europe ce week-end n'a suscité chez moi qu'un sentiment partagé, je pèse mes mots, entre le dégoût et la honte. La honte que la France ait pu cautionner cette mise en scène. (...) Le dégoût: cette mise en scène de la punition infligée à un peuple, il ne s'agit pas de M. (Alexis) Tsipras, on a mis en accusation, voulu punir et puni un peuple. On a vu un tribunal terrifiant expliquer au peuple grec que la volonté du peuple grec n'avait aucune importance. On n'aurait pas fait la même chose à l'Allemagne, on n'aurait pas fait la même chose j'espère à la France. (...)

 

François Fillon, ancien Premier ministre a publié un communiqué. "Avec cet accord, la Grèce et la zone euro s'évitent un saut dangereux dans l'inconnu. C'est un soulagement mais qui ne doit pas être lâche car le plus dur commence. Il faudra s'assurer de la bonne foi des autorités grecques et de la résilience de son peuple qui a été sauvé du chaos mais trompé par les promesses de Syriza. Il faudra restaurer la confiance au sein de la zone euro car cet accord aux forceps a provoqué des blessures qui laisseront des traces.

 

> EELV

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts s'est exprimé auprès de l'AFP: "on a un accord et quel que soit son contenu, il faut saluer cet accord qui permet d'échapper au pire. (...) La dureté de l'accord interroge sur la construction européenne de demain. Cela pose la question de comment mettre de la démocratie dans ces débats (...) On ne sortira pas de la question grecque sans un vrai plan d'investissement en Europe. Il faut garder une mobilisation forte auprès de la Grèce". Mme Cosse a dit souhaiter "une conférence de la dette européenne et pas seulement sur la Grèce". François Hollande "a été très présent dans les dernières discussion. C'était à se demander si vraiment une partie des pays européens voulaient un accord (...) La France a aidé à ce qu'il y ait accord. (...) On a vraiment besoin d'une Europe politique et aujourd'hui on ne l'a pas".

 

> PARTI DE GAUCHE

Jean-Luc Mélenchon s'est eprimé lors d'une conférence de presse. Il considère que l'accord sur la Grèce "a été négocié le pistolet sur la tempe". 

 

> UDI

Philippe Vigier, président du groupe UDI à l'Assemblée nationale : "La conclusion de cet accord démontre que même au plus fort d'une crise sans précédent, les Européens entendent assumer une communauté de destin. Cette crise grecque doit maintenant nous permettre de tirer des leçons : il n'est désormais plus possible de naviguer à vue. La France doit mettre la création d'un gouvernement économique européen à l'ordre du jour de l'agenda européen. Ce n'est qu'en faisant le pari d'un fédéralisme assumé que l'Europe sortira de la récession, qui conduit à la montée des populismes, et pourra à nouveau être synonyme de Progrès pour les peuples." (Communiqué)

Yves Jego, député de la Seine-et-Marne (UDI) se félicite de cet accord.

 

> FRONT NATIONAL

Le vice-président du FN, Florian Philippot a régit sur Twitter :

> DEBOUT LA FRANCE

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France : "Ce plan ne peut qu'aggraver l'échec économique constaté depuis cinq ans. En prolongeant des mesures d'austérité inefficaces sans parallèlement pouvoir dévaluer la monnaie, cet accord ne permettra pas à la Grèce de relancer sa richesse, donc de sortir de la récession pour rembourser ses dettes. Le +non+ grec au référendum est bafoué tandis que les autres peuples européens sont engagés par leur gouvernement à verser encore et toujours de l'argent dans un trou sans fond." (Communiqué)

   

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