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14 juillet : une interview chargée pour Hollande

Les sujets seront nombreux pour le président de la République François Hollande.[Archives AFP]

Crises internationales et sécurité seront au cœur de l'interview de François Hollande le 14 juillet, six mois après les attentats de janvier, alors qu'à deux ans de la fin de son mandat le chef de l'Etat reste handicapé par un manque de résultats sur le front économique et social.

 

Comme l'an dernier, après le traditionnel défilé militaire des Champs-Elysées, M. Hollande répondra en direct sur France 2 et TF1, de 13H15 à 14H00, aux questions des journalistes David Pujadas et Claire Chazal dans le salon des Portraits de l'Elysée. Pour ce quatrième et avant-dernier 14 juillet, qui survient dans un contexte de multiplication des crises et de forte menace terroriste, "simplicité et sobriété" seront de rigueur, selon un de ses conseillers.

Deux jours avant l'intervention présidentielle, le sort de la Grèce - son maintien ou non dans la zone euro - se joue dimanche, tandis que la question d'un accord sur le nucléaire iranien reste toujours en suspens. Un échec entre Athènes et ses partenaires européens marquerait un revers pour le chef de l'Etat, qui s'est investi fortement pour éviter une sortie de la Grèce de la zone euro.

 

Président de combat

Après les attentats de janvier contre Charlie Hebdo et l'hyper casher de Vincennes, moins de trois semaines après les attaques jihadistes du 26 juin marquées par la décapitation d'un chef d'entreprise à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) et la mort de 38 touristes sur une plage tunisienne, les Français attendent "un président de combat qui lutte contre les dangers qui nous guettent", explique-t-on à l'Elysée.

Alors que les crises en Syrie, en Irak et en Libye ne connaissent pas de répit, entraînant un afflux de migrants sans précédent sur les côtes européennes, "il faut rassurer, dire ce que l'on fait", confiait le président lui-même il y a peu à des visiteurs. 

 

"Ce qu'il reste à faire"

"La situation n'est pas la même qu'en 2012. Sur le plan économique, ce n'est pas la même tension qu'il y a trois ans. Maintenant c'est plus tendu sur les questions sociétales, sécuritaires. On a des doutes sur son proche et son voisin", soulignait-il. A 22 mois de la fin de son mandat, M. Hollande, toujours très impopulaire et en échec face à la montée inexorable du chômage, devrait dégainer ses dernières cartouches pour tenter de remonter la pente.

Alors que les grands textes du quinquennat ont achevé ou sont en passe de terminer leur parcours parlementaire, le président devrait s'attacher à cadrer "ce qu'il reste à faire", en particulier à travers le budget 2016, dernier budget en année pleine de son mandat, qui doit être présenté à la rentrée au Parlement pour être voté en décembre. Instauration de la retenue à la source, allègements fiscaux, priorités en matière de dépense, les grands axes de la prochaine loi de finance devraient être précisés mardi par M. Hollande.

La loi Macron, fer de lance de l'exécutif pour relancer l'économie, a été adoptée, mais l'exécutif a dû recourir à l'arme du 49-3 (adoption sans vote) pour contourner une majorité divisée. Les lois sur le dialogue social, la réforme territoriale, et celle sur la santé prévoyant l'instauration du tiers-payant généralisé, doivent être votées d'ici la fin de l'année.

 

A six mois des régionales

Sur le plan politique, à six mois des régionales de décembre, dernier test électoral avant la présidentielle, M. Hollande, déjà lancé dans une précampagne qui ne dit pas son nom pour 2017, devrait également être à l'offensive, alors que son principal adversaire, Nicolas Sarkozy, multiplie piques et attaques contre lui, mais peine à imposer son leadership à la tête de son nouveau parti Les Républicains.

Et si M. Hollande voit son action entravée par l'aile gauche de sa majorité très remuante, son prédécesseur doit pour sa part affronter une primaire pour se représenter en 2017. Il devrait également délivrer un message de "rassemblement" contre le vote extrême, face à la menace du Front national, tout de même affaibli par la guérilla judiciaire entre sa présidente Marine Le Pen et son père Jean-Marie.

 

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