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"Prières de rue" : Marine le Pen renvoyée en correctionnelle

En 2010, elle avait dénoncé dans un discours les "prières de rue" de musulmans en les qualifiant "d'occupation".[Stephane de Sakutin / AFP/Archives]

La présidente du Front national, Marine Le Pen, est renvoyée devant le tribunal correctionnel le 20 octobre pour des propos tenus en 2010 à Lyon, où elle avait comparé les "prières de rue" de musulmans à l'Occupation, a-t-on appris mardi de sources judiciaires.

 

Elle est poursuivie dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en 2012 pour "incitation à la haine raciale". Interrogée mardi par l'AFP sur sa présence à l'audience, dans un mois, elle a répondu: "Oui, bien sûr! Je ne vais pas rater une telle occasion." En décembre 2010, pendant une réunion publique devant des militants à Lyon, Marine Le Pen, alors en campagne pour la présidence du FN, avait dénoncé dans un discours les "prières de rue" de musulmans en les qualifiant "d'occupation".

"Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire", avait déclaré Mme Le Pen sous les applaudissements. "C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes, il n'y a pas de blindés, pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants", avait-elle ajouté.

 

L'obstination des associations antiracistes

Ces propos lui avaient valu une enquête préliminaire du parquet de Lyon pour "incitation à la haine raciale". Ils avaient aussi provoqué un tollé d'associations antiracistes, et deux plaintes, du Mrap et du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). L'enquête avait été classée sans suite en septembre 2011, mais l'une des associations avait saisi le doyen des juges d'instruction de Lyon et une information judiciaire avait été ouverte en janvier 2012.

En votant le 2 juillet 2013 la levée de son immunité parlementaire, le Parlement européen avait ouvert la voie à une mise en examen de Mme Le Pen, intervenue le 10 juillet 2014. Le 11 septembre suivant, le parquet avait requis son renvoi devant le tribunal correctionnel.

 

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