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Régionales 2015 : la droite s'impose

Les Républicains de Nicolas Sarkozy et leurs alliés ont remporté sept régions sur treize. [ALAIN JOCARD / AFP]

Le pari est en partie réussi. Alors qu'elle ne dirigeait depuis 2010 qu'un seul conseil régional, la droite a pris dimanche soir la tête de sept des treize nouvelles régions créées par la réforme territoriale.

La vague bleue attendue avant le premier tour n’a pas eu lieu, puisque la gauche garde finalement cinq régions sous sa coupe. Mais l’union LR-UDI-MoDem poursuit son retour en force, au détriment d’un Front National qui, malgré des scores exceptionnels voici huit jours, n’a remporté aucune région.

Deux régions d’avance pour LR

Dans ce second tour sous haute tension, la droite s’est donc imposée, grâce aux désistements de la gauche, face aux figures de proue du parti frontiste. Marine Le Pen et sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, ont été vaincues. Alors que Nicolas Sarkozy avait annoncé être «la seule alternance crédible», des triangulaires ont aussi été victorieuses. A la clé, des succès très nets en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, en Pays-de-la-Loire et en Auvergne-Rhône-Alpes, et beaucoup plus serrées en Normandie et en Ile-de-France. 

Car en face, la gauche a su elle aussi tirer son épingle du jeu. Alors que les sondages la donnaient perdante, victime d’un vote-sanction contre le gouvernement, elle a finalement résisté mieux que prévu. Outre la Bretagne et l’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente, où elle était en tête dès le premier tour, elle a également remporté les régions Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, Bourgogne-Franche-Comté et Centre Val-de-Loire, gardant la main sur une partie du pays. Reste le FN qui, en tête au premier tour, se trouve une nouvelle fois dans l’impasse des seconds tours, pâtissant du rassemblement des autres partis. Une défaite qui n’a pas empêché Marine Le Pen de saluer la «montée inexorable» de son parti, «première force d’opposition dans la plupart des régions de France».

Le refus du triomphalisme

Mais malgré la réussite du barrage érigé face au parti frontiste, droite et gauche se sont gardées, hier soir, de tout triomphalisme. Ainsi, Manuel Valls a prévenu que «le danger de l'extrême droite n’était pas écarté». Avant que le chef des Républicains, Nicolas Sarkozy, n’avertisse avec gravité : «Ce serait une grave erreur de passer, comme trop souvent, d'une élection à une autre comme si les Français ne nous avaient rien dit». C’est pourquoi l’ex-chef de l’Etat a prôné hier le maintien de «l’union avec le centre», afin de rester en tête pour les temps à venir après ces élections régionales.

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