Face à une exaspération croissante à gauche sur le "feuilleton" de la déchéance de nationalité, Manuel Valls s'est employé mercredi à clarifier le débat en fermant la porte à la déchéance pour tous, alors que Nicolas Sarkozy a fixé les conditions du vote de la droite.
"Il y a une condition qui doit être très claire: la France ne peut pas créer des apatrides, c'est-à-dire des personnes sans nationalité", a déclaré le Premier ministre lors d'un entretien à BFMTV depuis Matignon.
"Cela, ça n'est pas possible. Ca ne serait pas conforme à l'image, ni aux valeurs, ni surtout aux engagements internationaux de la France (...), je veux être là-dessus extrêmement clair", a-t-il poursuivi.
L'exécutif, conformément à une annonce de François Hollande trois jours après les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts, entend constitutionnaliser l'état d'urgence et inscrire dans le texte la possibilité de déchoir de leur nationalité les Français binationaux définitivement condamnés pour actes de terrorisme.