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Le PS pourrait reporter son université d'été en raison du climat social

Des locaux du PS, de la CFDT, mais aussi de la CGT, ont récemment été vandalisés un peu partout en France.[GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Jean-Christophe Cambadelis, premier secrétaire du PS, va proposer de "reporter, de suspendre" l'université d'été du PS et de ses alliés, regroupés dans la "Belle alliance populaire", prévue à Nantes en août, au motif de risques de violences liés à la contestation sociale.

"Je pense que devant les risques de violence à Nantes, où dans tout autre endroit où se tiendrait l'université d'été de la Belle alliance populaire, il vaut mieux reporter, suspendre, l'université de cet été. C'est ce que je ferai comme proposition aux acteurs de la Belle alliance populaire", a-t-il déclaré dimanche sur France 3. "On en discutera pour trouver une autre date qui permette de faire les choses avec plus de sérénité", a ajouté le Premier secrétaire du PS. "On nous menaçait de violence sur nos militants, on menaçait de saccager l'ensemble de la ville", a-t-il fait valoir.

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"Report de l'université d'été du @partisocialiste : une décision responsable qui répond à ma demande", a réagi sur Twitter la maire de Nantes, la socialiste Johanna Rolland. Organisée à La Rochelle depuis 1993, l'université d'été du PS devait se tenir pour la première fois à Nantes les 26, 27 et 28 août. "Je ne peux pas avoir demandé à la CGT de suspendre ses manifestations au vu des violences et moi-même maintenir l'université qui entraînera - j'en suis persuadé parce qu'on veut en découdre, c'est un des éléments de la situation politique actuelle - (des) violences, en faisant en sorte que les réunions ne se tiennent plus", a poursuivi Jean-Christophe Cambadelis.

Interrogé sur le mouvement de contestation de la loi travail, il a estimé que "ce qui est grave, c'est qu'il s'est constitué dans ce mouvement une ultra gauche antidémocratique, qui s'est fixé comme objectif de mettre à terre le Parti socialiste, tant du point de vue de la contestation que de la violence dans l'action. Ca, je le dénonce fortement". Depuis le début de la contestation contre le projet de loi, des manifestations ont dégénéré plusieurs fois en affrontements entre des groupes de casseurs et la police. Des locaux du PS, de la CFDT, mais aussi de la CGT, ont été vandalisés un peu partout en France. Le 23 juin, de nombreuses dégradations ont notamment été commises à Rennes, où des opposants s'en sont pris à l'hôtel de police. Vendredi, le Premier ministre Manuel Valls a été hué par plusieurs dizaines d'opposants au projet de loi, lors d'une inauguration à Montpellier.

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