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Nicolas Sarkozy veut une primaire sans «pugilat»

En parlant de «pugilat», Nicolas Sarkozy faisait allusion, sans le nommer, à François Fillon.[JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP]

L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite pour 2017, a averti qu'il n'y aurait «pas d'alternance si la campagne devait continuer sur la base d'un pugilat», dimanche à la Baule (Loire-Atlantique) en clôture de l'université d'été des Républicains.

«Ici, à La Baule, je veux dire avec force qu'il n'y aura pas d'alternance si la campagne des primaires devait continuer sur la base d'un pugilat. Aucune victoire ne se construit sur les divisions. Sur les divisions, on ne construit que la défaite», a insisté l'ex-chef de l'Etat. Parmi les candidats à la candidature, seuls Nathalie Kosciusko-Morizet, qui était intervenue en fin de matinée, et Jacques Myard ont écouté son discours. Les autres candidats, notamment Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire, étaient présents la veille sur le campus. En parlant de «pugilat», Nicolas Sarkozy faisait allusion, sans le nommer, à François Fillon qui l'a sévèrement critiqué la semaine dernière. Samedi, lors de son discours, l'ancien Premier ministre avait multiplié les piques (FN, laïcité, affaires judiciaires) contre lui, sans le nommer, prenant garde toutefois à être moins virulent que les jours précédents.

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Nicolas Sarkozy n'en a pas moins critiqué, également sans le nommer, Alain Juppé, le favori des sondages, qui a proposé samedi aux candidats un «code de bonne conduite» durant la primaire. «Je n'aime pas le code de bonne conduite, j'aime la bonne conduite. Quand il faut un code, c'est déjà qu'on est dans le problème», a-t-il dit. «Quel sera notre état si pendant deux mois et demi (la primaire se déroulera les 20 et 27 novembre), il nous reste un champ de bataille avec des ruines ? Quelle serait la France du candidat de la droite et du centre s'il était soutenu à reculons ?», s'est-il interrogé.

Il voit «les primaires comme un tremplin, pas comme un boulet (...) Je veux des primaires pour des idées et non pas pour des rancoeurs. D'ailleurs, nous n'avons aucune rancoeur les uns envers les autres (...) La vraie souffrance, c'est ce que vivent les Français, pas la nôtre. Nous, nous avons la chance de vivre un engagement qui nous passionne». «Dans cette campagne, j'ai fait un choix: celui de ne répondre à aucune attaque (...) Je ne vous infligerai en aucun cas le ridicule de critiquer ceux qui furent dans mon gouvernement, vous expliquer qu'ils ont de grands défauts, après leur avoir donné de grandes responsabilités pendant cinq ans parce que je pensais, et je pense toujours, qu'ils ont de grandes qualités», a-t-il lâché en direction de M. Fillon. «Je n'ai pas d'adversaires, je n'ai pas d'ennemis, j'ai des concurrents. La fidélité, c'est moderne en politique parce que c'est rare», a-t-il également affirmé.

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