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Primaire : quelles sont les mesures contre la fraude ?

La Haute Autorité a multiplié les dispositifs pour empêcher toute fraude lors du scrutin. [CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP]

Les résultats de la primaire de la droite sont incertains. François Fillon, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy pourraient, selon les derniers sondages, être dans un mouchoir de poche dimanche 20 novembre à l’issue du premier tour.

Un scénario qui fait craindre de voir ressurgir des soupçons de fraude à l’issue du scrutin et de voir rejouer la terrible séquence qui avait vu François Fillon et Jean-François Copé s’accuser mutuellement de tricherie lors de l'élection à la présidence de l'UMP.

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Cette fois Les Républicains ont pris des dispositions pour éviter ce désastreux spectacle en constituant une «Haute autorité» de la primaire, un organe indépendant destiné à garantir la tenue régulière du scrutin. Présidée par une constitutionnaliste, Anne Levade, elle comprend quatre autres juristes indépendants, non encartés chez Les Républicains. Tous les candidats ont accepté que ce soit elle qui rendent les arbitrages nécessaires.

L’interdiction des procurations

Elle a d’ores et déjà multiplié les dispositifs pour empêcher toute fraude lors du scrutin. En premier lieu, l’interdiction des procurations, mesure qui devrait permettre à elle seule d’éviter de nombreuses triches, comme en 2012. Par ailleurs, il y aura du monde dans chacun des 10.228 bureaux de vote : un président et au moins trois assesseurs désignés par les commissions départementales de la primaire nécessairement issus des différents courants.

Enfin, au moment du dépouillement quatre données seront vérifiées : le nombre d’enveloppes dans l’urne ; le nombre de signataires de la charte d’adhésion aux « valeurs républicaines de la droite et du centre » ; le nombre de signataires des registres électoraux ; la somme récoltée grâce aux 2 euros de participation demandés à chaque votant. Naturellement, ces données devront être concordantes.

Des résultats vérifiés et partagés en temps presque réel

Par ailleurs, les présidents de bureau enverront les résultats directement à la Haute Autorité sans passer par les fédérations départementales, via un site Internet sécurisé. Dès l’envoi du résultat par le président du bureau, chaque délégué les recevra également par SMS et aura une demi-heure pour les contester. Si bien que les premiers résultats seront rendus publics après le dépouillement de 2.000 bureaux de vote et pourront ensuite être rafraîchis toutes les 15 minutes, en fonction des autres dépouillements.

Après l’annonce officielle, les candidats pourront encore faire un recours. Enfin, chaque candidat 24 heures à compter de la clôture du scrutin, pour déposer un recours sur un bureau particulier.

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