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François Bayrou propose une «banque civique» pour financer les campagnes présidentielles

François Bayrou était interrogé lors de l'émission «Questions d'info» LCP/Le Monde/AFP/France Info. [LOIC VENANCE / AFP]

François Bayrou, président du MoDem, a proposé mercredi la création d'une «banque civique» pour financer les campagnes présidentielles, estimant «totalement anormal» que ce soit aux banques privées de décider de qui peut accéder aux financements.

«Il est totalement anormal et totalement exorbitant que les banques puissent ainsi décider de qui va faire une campagne financée et de qui ne va pas le faire. C'est la raison pour laquelle je dis 'construisons une banque civique'», a-t-il déclaré lors de l'émission «Questions d'info» LCP/Le Monde/AFP/France Info.

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Evoquant les révélations du Canard Enchaîné ce mercredi d'un nouveau prêt russe au FN de près de 28 millions d'euros, lié à la campagne pour la présidentielle de Marine Le Pen, François Bayrou a jugé «tout à fait anormal» que le parti doive avoir recours à une banque étrangère. «Ca pose des questions, qui sont des questions démocratiques très importantes», a t-il insisté.

«Une institution de financement indépendante»

Selon le maire de Pau, qui n'a pas encore annoncé s'il se présenterait ou non à la présidentielle, «il devrait y avoir une institution indépendante en France (...) dont ce soit la mission de financer la vie politique». «Je le dis aussi bien pour le Front National que pour toute autre formation politique», a-t-il ajouté.

Cette institution devrait selon lui, être accessible à ceux qui présentent des garanties «soit patrimoniales, soit parce qu'ils sont assurés de faire le score qui donne droit au remboursement», et adossée à la Caisse des dépôts et consignations. 

François Bayrou a également proposé - en jugeant cette mesure «indispensable» - que tout mouvement politique qui bénéficie d'aide de l'état - «l'argent du contribuable» - soit «obligé d'avoir un comptable public».

La proposition, qui vise à assurer que «les dépenses d'un mouvement politique correspondent bien à (sa) vocation civique», est inspirée de «tous les abus que nous avons vécus», a-t-il précisé, sans évoquer nommément l'affaire Bygmalion.

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