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Fillon refuse de se laisser «intimider»

«Ils croyaient nous avoir torpillés, ils pensaient qu'ils nous avaient abattus, vous êtes là, vous êtes plus de 15.000».[Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

François Fillon a assuré dimanche qu'il avait «le cuir solide», mais a demandé «qu'on laisse (sa) femme en dehors de ce débat politique», après les révélations du Canard enchaîné sur des emplois supposés fictifs de son épouse Penelope.

«Plus que ma personne, qui est dans le viseur», «c'est une haute idée de la France qu'on veut abattre en vol», a lancé le candidat de la droite à la présidentielle, lors d'un grand meeting à La Villette, à Paris.

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«A travers Penelope, on cherche à me casser. Moi, je n'ai peur de rien, j'ai le cuir solide. Si on veut m'attaquer, qu'on m'attaque droit dans les yeux, mais qu'on laisse ma femme en dehors de ce débat politique», a poursuivi M. Fillon.

«Depuis le début, Penelope est à mes côtés»

«Ils croyaient nous avoir torpillés, ils pensaient qu'ils nous avaient abattus, vous êtes là, vous êtes plus de 15.000», avait lancé dès le début de son discours l'ancien Premier ministre sous les «Fillon, président» et les «Penelope, Penelope» scandés par l'assistance. Le couple Fillon, les yeux embués, avait été ovationné par des milliers de militants à son arrivée à ce meeting.

Mme Fillon est soupçonnée d'emplois fictifs comme collaboratrice parlementaire de son époux, puis de son suppléant, mais aussi comme salariée de la Revue des Deux Mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière, ami de M. Fillon.

«Depuis le début, Penelope est à mes côtés, avec discrétion, avec dévouement. J'ai construit mon parcours avec elle. Nous n'avons rien à cacher, nous n'avons qu'un seul compte, au Crédit agricole de Sablé» (Sarthe), a également déclaré l'ex-Premier ministre. « « Devant vous, mes amis, je veux dire à Penelope que je l'aime et que je ne pardonnerai jamais à ceux qui ont voulu nous jeter aux loups», a dit M. Fillon, la voix blanche.

Il s'est adressé «à tous les Français»

Le parquet national financier a ouvert une enquête pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits, après les publications du Canard Enchaîné.

«On ne m'intimidera pas», a assuré le candidat, après avoir fait applaudir Alain Juppé, son adversaire de la finale de la primaire, assis au premier rang, et exprimé une «pensée» pour Nicolas Sarkozy. Critiqué pour la radicalité de son programme économique et social, qualifié de «thatchérien» par ses détracteurs, M. Fillon a revendiqué son credo libéral tout en prenant soin de s'adresser «à tous les Français».

Affirmant vouloir «le meilleur pour la solidarité», il a promis de revaloriser les petites retraites, une promesse développée le jour même dans un entretien au Journal du Dimanche.

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