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Macron contre les gaz de schiste et pour un médiateur sur Notre-Dame-des-Landes

L'ex-ministre de l'Économie répondait à des questions envoyées au WWF par des internautes.[CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP]

Emmanuel Macron s'est dit opposé à l'exploitation des gaz de schiste et aux forages en mer et s'est engagé à nommer un «médiateur» dans le dossier Notre-Dame-des-Landes, lors d'un entretien filmé sur Facebook organisé jeudi par le WWF.

Le candidat à la présidentielle, qui était le premier à se soumettre aux questions de l'ONG de défense de l'environnement, a jugé nécessaire «une vraie stratégie sur la sortie des fossiles» pour être «cohérent» avec l'accord de Paris sur le climat.

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«Je n'en donnerai plus», a-t-il dit au sujet des permis d'exploitation d'hydrocarbures (gaz ou pétrole), notamment pour des forages pétroliers au large de la Guyane ou pour des recherches de gaz de schiste dans l'Hexagone.

Un médiateur pour ND-des-Landes

L'ex-ministre de l'Économie, qui répondait à des questions envoyées au WWF par des internautes, s'est aussi engagé à fermer la poignée de centrales à charbon encore en activité en France avec «des mesures d'accompagnement» pour l'emploi local. Sur le projet controversé d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, il s'est montré ouvert à l'étude d'une modernisation de l'aéroport actuel.

«Aujourd'hui, on ne lancerait pas un projet du type de Notre-Dame-des-Landes», a-t-il concédé, tout en disant ne pas vouloir «écarter» le résultat de la consultation publique de l'an dernier, qui a débouché sur un avis favorable au projet. Dans les six mois suivant son éventuelle élection à l'Elysée, il a dit vouloir nommer «un médiateur» pour qu'on «regarde en parallèle (...) le projet Nantes-Atlantique», l'actuel aéroport qui pourrait être modernisé.

Il entend garder le cap de la loi sur la transition énergétique

Dans ce dossier, le candidat souhaite «une dernière fois, regarder les choses» en termes «économiques, environnementaux, d'empreinte carbone, de capacité à développer». Il a écarté l'idée d'une évacuation des opposants à un nouvel aéroport : «Je ne veux pas d'évacuation (...) il n'y aura pas de brutalité».

Concernant la production électrique du pays, il entend garder le cap de la loi sur la transition énergétique qui prévoit une forte baisse de la part du nucléaire. «Il n'est pas bon d'avoir 75%» de l'électricité d'origine nucléaire, a-t-il jugé. Il n'a toutefois rien dit sur la fermeture de centrales, en plus de celle, prévue, de Fessenheim, évoquant plusieurs «incertitudes» : la date de démarrage de l'EPR de Flamanville, l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur la durée de vie des centrales attendu en 2018 et l'évolution des coûts d'exploitation comme du démantèlement.

Rénover 500.000 logements par an

Concernant le diesel, il veut poursuivre et aboutir à la convergence de la fiscalité entre essence et gasoil, mais aussi davantage aider les particuliers qui achèteraient un véhicule propre (électrique, hybride) en échange d'un vieux diesel. Et ce avec une prime supplémentaire à la conversion de «1.000 euros», valable pour «l'achat d'un véhicule neuf ou d'occasion».

Enfin, le fondateur d'En marche! souhaite maintenir l'interdiction des néonicotinoïdes en 2020, soutenir «la transformation» et «la montée en gamme» du modèle agricole et rénover 500.000 logements par an grâce notamment à des aides directes.

Devant la presse, à son QG, M. Macron a reconnu que son projet environnemental «a mis du temps» à émerger, mais qu'il est maintenant «sur la table». L'environnement n'est pas une case à «cocher», mais «un élément de cohérence» de son projet global, a-t-il expliqué.

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