Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, a estimé mardi que la politique à mener dans les banlieues «ne se règle pas sur des barricades», appelant à «un véritable investissement de l'Etat» après la vague d'incidents en réaction à l'affaire Théo.
«C'est une politique ambitieuse et volontariste qu'il faut conduire et qui ne se règle pas sur des barricades mais avec de la détermination et un véritable investissement de l'Etat», a plaidé l'ancien ministre de l'Economie, en marge d'une visite de deux jours à Alger.
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«Nous savons les multiples sujets de la banlieue: l'éducation, la mobilité économique et sociale, le désenclavement», a-t-il égréné, en évoquant également la «lutte» contre «l'assignation à résidence», c'est-à-dire le fait pour les jeunes de banlieues «d'être enfermés dans leur identité, leurs quartiers et qu'on ne leur permet plus ou pas de réussir».
Un appel au calme
Le candidat d'En Marche! a également lancé un appel «au calme, à une plus grande sérénité». «Je ne vais pas être le commentateur pyromane. Je vois que beaucoup par leurs propos attisent les braises d'un sujet extraordinairement compliqué et douloureux», a-t-il grincé.
«Je me suis exprimé suite à ce qu'il s'est passé à Aulnay(-sous-Bois, ndlr) pour à la fois exprimer toute ma solidarité à l'égard de Théo et sa famille, saluer l'esprit de responsabilité du jeune homme et en même temps rappeler l'importance de nos forces de l'ordre et donc leur responsabilité», a souligné Emmanuel Macron.
L'exécutif tentait mardi, sur le terrain, d'endiguer la vague d'incidents dans les banlieues, qui ont fait irruption dans la campagne présidentielle en réaction à l'affaire Théo, jeune homme noir de 22 ans, victime d'un viol présumé lors d'une interpellation à Aulnay-sous-Bois le 2 février.