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En Algérie, Macron qualifie la colonisation française de «crime contre l'humanité»

Dans une interview à une chaîne privée algérienne en début de semaine, l'ancien ministre de l'Economie avait qualifié la colonisation de «crime», de «crime contre l'humanité» et de «vraie barbarie». [STRINGER / AFP]

Plusieurs responsables de droite ont fait part mercredi de leur émoi et de leur «honte» après que le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron a qualifié la colonisation française de «crime contre l'humanité» lors d'une interview en Algérie.

Dans une interview à la chaîne privée algérienne Echourouk News lors de son voyage en Algérie en début de semaine, l'ancien ministre de l'Economie avait qualifié la colonisation de «crime», de «crime contre l'humanité» et de «vraie barbarie». «La colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime, c'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes», a-t-il déclaré, tout en affirmant ne pas vouloir «balayer tout ce passé».

Plusieurs responsables politiques Les Républicains et du FN ont vivement réagi au lendemain de la mise en ligne de cette interview. François Fillon a jugé ses propos «indignes d'un candidat à la présidence de la République» lors d'un meeting à Compiègne (Oise) mercredi soir.

«Honte à EmmanuelMacron qui insulte la France à l'étranger : "la colonisation de la France était un crime contre l'humanité"», a tweeté le député LR Gérald Darmanin, un proche de l'ancien président Sarkozy.

«Opposer les Français, ressortir ces histoires pour diviser, pour remobiliser, je vois bien les soucis électoraux qu'il y a derrière tout ça. Ce n'est pas digne d'un chef d'Etat d'aller agiter des cicatrices qui sont encore très douloureuses», a lancé Jean-Pierre Raffarin sur BFMTV.

«Macron, le candidat des élites, des banques, des médias et... de la repentance», a fustigé la députée FN Marion Maréchal-Le Pen, également sur Twitter.

«Non content de vouloir la dissoudre dans le grand bain mondialiste, Macron dénigre la France à l'étranger. Et il aspire à la présider ?», a réagi le sénateur frontiste David Rachline.

D'autres personnalités se sont émus des propos du candidat.

Un tollé qu'Emmanuel Macron a tenté d'endiguer en fin de journée mercredi dans une série de tweets.

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