François Bayrou, qui fait durer le suspense depuis fin 2016, doit s’exprimer ce mercredi au siège de son parti, le Modem. Il pourrait y indiquer si, oui ou non, il se présente pour une quatrième fois à l’élection présidentielle.
Car si le sujet de l’allocution n’a pas été officialisé, tous les indices convergent dans le sens d’une annonce, à commencer par le fait que la course aux parrainages démarre ce samedi. Ces dernières semaines, le maire de Pau a multiplié les allusions, se déclarant prêt à «tout faire pour que la France s’en sorte», face à un Fillon empêtré dans l’affaire des emplois fictifs, qu'il invitait d'ailleurs à «se retirer de la course». «Quand bien même il y aurait cette espèce de miracle électoral et qu'il remporterait cette élection, comment gouvernerait-il ?», s'interrogeait François Bayrou la semaine dernière.
Les commentaires de ses proches laissent également entendre l’arrivée de leur champion dans la compétition. «Dans l’hypothèse où François Bayrou y va, rien n’est un problème : ni les parrainages, ni l’argent pour la campagne», assure l’eurodéputée Marielle de Sarnez.
L'offre politique qui est devant nos yeux n’est pas satisfaisante. Il n’y a pas de vision, pas de solidité, pas de "présidentialité". pic.twitter.com/PMLHM2LgGG
— Marielle de Sarnez (@desarnez) 17 février 2017
A lire aussi : Macron appelle Bayrou à «prendre ses responsabilités» en le rejoignant
Macron, principal impacté
Sa dernière participation à l'élection présidentielle, en 2012, lui avait rapporté 9,13 % des votes. Cette année, les sondages - réalisés dans l'hypothèse où il se présenterait - sont moins optimistes. Les derniers le créditent de presque 6 % des intentions de vote. Mais la présentation de François Bayrou ne serait pas sans effet pour Emmanuel Marcon, puisque son positionnement centriste lui permet d’attirer 30 % des électeurs ayant choisi le MoDem en 2012. Des électeurs susceptibles, donc, de délaisser le candidat d'En Marche ! pour le maire de Pau.