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Marine Le Pen contre la taxation du diesel

«Qu'on mette en place des incitations fiscales pour permettre aux Français de changer de véhicule, bien, mais qu'on les condamne pour quelque chose sur lequel ils n'ont aucune responsabilité alors même qu'ils ont suivi des exigences de l’État, ça me paraît un scandale», estime Marine Le Pen.[PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, s'est opposée mercredi à une taxation spécifique sur le diesel qui pénaliserait selon elle les «classes modestes» et a vanté le nucléaire, «pour l'instant objectivement propre» faute d'alternative.

Faut-il une taxation spécifique pour le diesel ? «Non, je ne le souhaite pas, car ce sont les classes modestes qui en seront directement les victimes», a répondu la présidente du FN sur RTL. «Qu'on mette en place des incitations fiscales pour permettre aux Français de changer de véhicule, bien, mais qu'on les condamne pour quelque chose sur lequel ils n'ont aucune responsabilité alors même qu'ils ont suivi des exigences de l’État, ça me paraît un scandale», a estimé Marine Le Pen.

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«On ne peut pas agir comme ça, c'est une véritable trahison à l'égard des classes modestes», a accusé la patronne du FN. Le diesel tue-t-il ? «Il y a plus de problématiques de pollution liées à l'utilisation du charbon par l'Allemagne et aux particules qui arrivent amenées par les vents, notamment principalement d'Allemagne, que exclusivement de la pollution automobile», d'après l'eurodéputée. Elle s'est présentée par ailleurs comme une «défenseure acharnée» des «voitures à l'hydrogène», «les voitures les plus propres qui soit».

Ne pas fermer Fessenheim

Marine Le Pen s'est dite en revanche «parfaitement d'accord» avec l'idée de taxer les camions étrangers en transit sur le territoire français, avec des «portiques» ou «des vignettes». Concernant l'énergie nucléaire, Marine Le Pen a reconnu qu'elle pouvait avoir «en cas d'accident des conséquences qui peuvent être graves» et donc représenter un «danger». «Il n'en demeure pas moins aujourd'hui que c'est quand même maîtrisé, on a fait beaucoup d'efforts sur la sécurisation des centrales, c'est une énergie pour l'instant objectivement propre en ce sens qu'elle ne délivre pas dans l'atmosphère l'intégralité de ses particules qui posent des problèmes de santé», d'après elle.

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«On ne peut pas se passer du nucléaire, on n'a pas d'énergie pour remplacer le nucléaire de manière bon marché. Il faut continuer à investir dans la recherche d'énergies renouvelables avec l'espoir le jour venu de remplacer l'énergie nucléaire», a-t-elle dit. En cas de succès à la présidentielle, «je garde» la centrale de Fessenheim, plus vieille centrale nucléaire française, dont la fermeture est prévue en 2018 voire un peu au-delà, a-t-elle précisé.

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