A l’entame du sprint final de la campagne présidentielle, la droite concentre désormais l’essentiel de ses attaques envers Emmanuel Macron, leader d’En Marche !.
Après les railleries de François Fillon qui l’avait rebaptisé en «Emmanuel Hollande» après l’annonce du soutien de Manuel Valls et de proches du président encore en place (Jean-Yves Le Drian, Bernard Poignant…), c’est François Baroin qui a sonné la charge contre Macron.
A Quimper jeudi, le favori pour Matignon si Fillon est élu, a livré un réquisitoire contre celui qui entend s’élever au-dessus du clivage droite-gauche, le comparant à un «Brutus flanqué des deux tiers du gouvernement » et à «une bouée de sauvetage pour ceux qui veulent empêcher à tout prix notre retour à la tête du pays».
L’ancien ministre a également dénonçé le mantra de Macron qui consiste à établir une synthèse politique que beaucoup jugent impossible à réaliser. «Emmanuel Macron me fait penser à cette phrase de Sacha Guitry : "J’ai des convictions mais si ça ne vous va pas, j’en ai d’autres"», a moqué François Baroin.
Regain d'optimisme
Les Républicains demeurent convaincus que l’impressionnante percée d’Emmanuel Macron dans les sondages s’apparente à une bulle, qui finira tôt ou tard par éclater. De fait, l’espoir d’incarner le rôle de rempart face au FN au deuxième tour de l’élection présidentielle, reste prégnant et l’hypothèse de l’existence d’un vote caché en faveur de François Fillon a déclenché un regain d’optimisme parmi ses troupes. Ce qui vient justifier les récentes séries de salves à l'endroit de Macron, celles de la dernière chance pour espérer une remontée qui ferait date.