C’est une grande fête aujourd’hui pour tous les pompiers. Pourtant, l’histoire de sainte Barbe est terrifiante. En effet, c’est son père (un riche édile païen descendant de satrapes perses) qui brûla entièrement à l’instant où il l’assassine parce qu’elle est chrétienne.
Son père s’appelait Dioscore, polythéiste, il avait un amour jaloux pour sa fille Barbe, qu’il enferme dans une tour pour qu’elle ne soit demandée par aucun garçon. Etudiante, la jeune fille est instruite des vérités de la foi par Origène. Enfermée, elle demande à Dieu d’être baptisée. L’histoire raconte que Jean-Baptiste lui-même vint jusqu’en sa tour pour l’exaucer. Furieux de ne pouvoir la ramener à la religion de ses pères, Dioscore l’exécute de ses propres mains. Nous sommes au IIIe siècle et son culte se répand dans toute l’Europe. Patronne des sapeurs-pompiers, ingénieurs, mineurs, artificiers mais aussi des tenanciers de tripots, on l’invoque contre la foudre. Dans la marine, la sainte-barbe est le nom de la soute à munitions.
Pensée spirituelle :
«Celui qui ne peut dire de quel feu il brûle ne brûle que d’un petit feu.» (Pétrarque)
Courte prière de Barbe Avrillot :
«Ô mon Dieu, tirez-moi à Vous pour me brûler de ce feu très ardent de votre amour.»
Éphéméride du 4 décembre :
En 1642 s’éteint le cardinal de Richelieu, conseiller puis ministre du roi pendant vingt-sept ans (excepté quelques mois d’exil). Evêque de Luçon, cardinal très puissant et autoritaire, il se fit de redoutables ennemis dans le royaume, en particulier la noblesse orgueilleuse et les protestants qu’il combat en ardent promoteur du concile de Trente. Il crée l’Académie française et gère personnellement toute la diplomatie française. Il est enterré dans la chapelle de la Sorbonne. Sa mauvaise image est due à la plume d’Alexandre Dumas deux siècles plus tard. Retenons de lui : «Il faut écouter beaucoup et parler peu pour bien agir au gouvernement d’un Etat.»