«La vierge européenne qui rit toujours.» Les Chinois appellent ainsi cette religieuse entrée chez les franciscaines missionnaires de Marie. Marie-Amandine est une des plus jeunes de la communauté qui vient d’être envoyée à Tao-Yuan-Fou. Pauline Jeuris était née en 1872 en Belgique.
Elle rejoint les franciscaines missionnaires de Marie à 23 ans et prend le nom de Marie-Amandine. Infirmière à Marseille, elle est envoyée en Chine au service d’un hôpital et d’un orphelinat. Elle y arrive à l’époque très troublée de la guerre dite des Boxers et de la violence contre les Européens et les chrétiens. Cette répression provoquera en deux mois 20 000 martyrs. 120 seront canonisés en 2000 par Jean-Paul II, dont notre sainte Amandine, qui a 28 ans à l’heure de son martyr.
Elle est décapitée le 9 juillet 1900 avec toute sa communauté, après une incarcération avec leur évêque, des prêtres et séminaristes, des orphelines et du personnel de service. L’évêque leur dit : «L’heure de la mort est venue, je vais vous donner l’absolution.» Les religieuses se mettent alors à chanter le Te Deum. Décapitations, mutilations, cœurs arrachés, têtes coupées en est le résultat. 29 d’entre eux seront béatifiés dès 1946 par Pie XII.
«La sœur Amandine est une des plus jeunes de la communauté. Elle chante et rit toute la journée. Il est bon d’avoir une si joyeuse personne dans les missions. La croix devient plus supportable avec joie», venait juste d’écrire Mère Marie-Hermine, supérieure de la communauté.
Pensée spirituelle de Théophane Vénard, martyr au Tonkin en 1860 :
«J’espère qu’au moment où il faudra aller, la force de Dieu aidera ma faiblesse, et la lumière de sa grâce mon inexpérience.»
Courte prière de Jean-Martin Moyë, missionnaire en Chine au XVIIIe siècle :
« Je vous offre, Seigneur, ce que j’ai, tout ce que je suis et tout ce que je ferai. J’accepte déjà dès à présent toutes les croix et les afflictions. »
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