Il attendait la mort avec tant de paix qu’il fait sonner le glas de son monastère quand il se rend compte qu’il va expirer.
Ce Belge doux et affable construit et réforme au moins six abbayes qui donneront naissance à Saint-Wandrille, le Mont-Saint-Michel et Saint-Ouen de Rouen.
Il est destiné à la carrière des armes. Mais sa vocation naît d’une visite à l’abbaye de Saint-Denis alors qu’il est en ambassade auprès du roi de France. Son biographe prétend qu’il y fit son noviciat et y resta neuf ans, ce qui est impossible. On dit aussi, chose incroyable, qu’à son entrée au monastère il fallut lui apprendre à lire comme à un enfant de 5 ans, car il ne savait même pas son alphabet. Gérard parcourt pendant trente ans son pays pour encourager les moines à une vie plus observante et les seigneurs à se montrer moins exigeants. Il se retire ensuite dans son petit monastère de Brogne, dans la province de Namur, où il meurt le 3 octobre 959. Au XVIIe siècle, Brogne troque son nom en Saint-Gérard.
Pensée spirituelle de saint Gérard :
«Ne soyez pas trop riches… Croyez-moi, la richesse et la prospérité attirent infailliblement la convoitise des princes !»
Courte prière de saint Gérard :
«Dieu soit béni pour tous ses bienfaits !»
Éphéméride du 3 octobre :
En 1901, la plupart des congrégations religieuses doivent quitter la France. Par la loi du 1er juillet de la même année, elles ont obligation d’obtenir une autorisation législative avant ce 3 octobre 1901. Faute de quoi, elles seront dissoutes et les biens qu’elles possèdent seront liquidés à la barre du tribunal, purement et simplement. Dans les faits, même les congrégations qui avaient fait cette demande seront dissoutes, interdites, et leurs biens et propriétés éparpillés. Cette «loi d’exception» est un «démantèlement méthodique» dénoncé, dès le 21 juin, par le nonce apostolique, qui écrit au Vatican que cette loi est «iniqua ed ipocrita».