A Pâques en 622, l’empereur Héraclius décide de guerroyer contre les Perses afin de leur reprendre la relique de la sainte croix que le roi Chloroès avait emportée après s’être emparé de Jérusalem.
La relique, jamais profanée par les Perses par crainte de représailles divines, fut triomphalement rapportée à Constantinople en 628. L’année suivante, Héraclius la transporta à Jérusalem avec grande solennité. Ce sont ces deux événements qui sont fêtés aujourd’hui. L’Eglise invite à adorer la croix de Jésus, instrument de la Rédemption. Ce n’est qu’au Ve siècle que l’on osera représenter Jésus sur la croix. Pourtant, toute la spiritualité chrétienne tourne autour de la croix. Saint Paul affirme : «Je ne veux rien savoir d’autre que Jésus crucifié.» Les chrétiens regardent la croix comme le signe de leur salut et de leur pardon.
Pensée spirituelle sur la croix de Victor Hugo :
«Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure. Vous qui souffrez, venez à lui, car il guérit. Vous qui tremblez, venez à lui, car il sourit. Vous qui passez, venez à lui, car il demeure.»
Courte prière :
«Seigneur, montre-moi par quel bout porter ma croix.» (René Voillaume)
Ephéméride du 14 septembre :
En 1523, décès à Rome du pape Adrien VI après un an et demi de pontificat. Bien qu’il soit né à Utrecht, on dit de lui qu’il est le dernier pape allemand avant Benoît XVI. Intellectuel et austère, ce professeur de Louvain devient précepteur, puis conseiller de Charles Quint. Il est en Espagne quand on lui apprend son élection. Ne parlant pas italien, ne changeant pas de nom en devenant pape, ayant en horreur les fêtes et le luxe de la cour pontificale, traité de «barbare inculte» et de «buveur de bière», il est haï de tous, surtout de la Curie qu’il veut réformer. Très pieux, il se lève la nuit pour prier et s’entoure de pauvres et de malades, intransigeant sur la doctrine. Un bon pape incompris.