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Coupe du monde de rugby : Saint-André veut "surprendre"

Philippe Saint-André, sélectionneur de l'équipe de France. [AFP]

Le manager du XV de France Philippe Saint-André a souligné jeudi l'importance du stage de Tignes (Savoie), où de secrètes activités extra-sportives sont prévues, dans "le but de se surprendre" mais "surtout de vous suprendre pendant la Coupe du monde".

 

Quelles sont vos attentes sur ce stage de dix jours débuté jeudi matin?

"On attend de continuer sur la dynamique du premier bloc à Marcoussis (depuis le 6 juillet, ndlr). Le travail sera encore axé à 70% sur le physique et 30% sur le rugby. On veut continuer avec ce super état d'esprit. C'est un stage important pour la suite. Il y a de l'excitation, l'envie de continuer à se dépasser".

 

Pourquoi ce passage à Tignes est-il si important?

"Les autres nations travaillent aussi énormément. Beaucoup de joueurs le disent, ils n'ont pas eu d'intersaison depuis trois, quatre ans. Cette pré-saison est difficile, on est à la limite de la blessure sur pas mal de joueurs. Après les deux tests amicaux contre l'Angleterre, on rentrera sur du réinvestissement physique et de l'affûtage au niveau rugbystique pour arriver en pleine forme pour le premier match contre l'Italie. Après, la vérité reste sur le terrain".

 

Il paraît que des activités secrètes sont prévues?

"On a un lieu magnifique, on est bien reçu, on a tout pour bien travailler. Il y aura 48 heures d'activités extra-sportives où l'on partira ensemble, il n'y aura plus de téléphone, pour encore plus de cohésion collective. Après je ne peux pas vous dire encore où, quand et comment. Cela dépendra aussi des conditions climatiques.

 

Le but est de se surprendre?

"Oui, le but est de se surprendre mais le but est surtout de vous surprendre pendant la Coupe du monde! (rires) Après, on ne veut pas rentrer dans de la routine donc automatiquement on change beaucoup les doses d'entraînement, les activités, pour que ça soit différent en permanence. Bien sûr les joueurs en bavent, mais ils prennent aussi du plaisir".

 

Comment gérer la concurrence alors que le groupe sera réduit de 36 à 31 dans cinq à six semaines?

"Pour l'instant, on ne pense pas à un groupe de 31 mais à un groupe France. Après, je ne vais pas cacher, quand tu as les trois ouvreurs ensemble ou les trois talonneurs ensemble, je ne vais pas dire qu'ils ne se tirent pas la bourre. Mais heureusement! Ce sont des sportifs de haut niveau, des compétiteurs, mais ils le font avec un super état d'esprit".

 

 Vous attendiez beaucoup de cette préparation pour travailler sur la durée...

"Je fais des choses que j'ai l'habitude de faire, c'est à dire d'être au quotidien avec les joueurs, de gérer cette préparation. Là j'ai plus l'impression d'avoir un vrai cycle, entre la préparation, la pré-compétition et la compétition. On est le club France et que ce soit Patrice (Lagisquet, l'entraîneur des arrières), Yannick (Bru, en charge des avants) ou moi, on retrouve des situations que l'on a vécues pendant de longues années dans nos clubs respectifs. Ce n'est que du bonheur avec des joueurs motivés par un objectif. On est des privilégiés de préparer cette Coupe du monde".

 

L'encadrement se prépare-t-il aussi physiquement?

"Oui, notre docteur a perdu quatre kilos donc je suis content de son investissement (rires). On essaye aussi d'être présent, on s'entraîne. Quand tu travailles par petits groupes, les préparateurs physiques comme nous on reste longtemps sur le terrain. Ca nous affûte aussi!"

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