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Les Australiens pourraient choisir le sexe de leur bébé

Les Australiens pourraient obtenir la "sélection du sexe pour motifs non médicaux". [AFP/Archives]

Jusqu’au 17 septembre, une consultation publique a lieu en Australie, lors de laquelle les habitants du pays peuvent donner leurs avis sur le projet de donner aux parents la possibilité de choisir le sexe de leur enfant.

 

La loi australienne prévoyait jusqu'à maintenant la possibilité de choisir le sexe de son enfant uniquement pour empêcher "le risque de transmission d’une maladie génétique rare". En effet, dans certaines familles, il est possible de voir se développer une maladie génétique grave liée au chromosome X, qui n’est présent qu’en un seul exemplaire chez le sexe masculin. Une telle sélection permet d’éviter la transmission de maladie comme l’hémophilie ou la myopathie de Duchenne.

Mais les Australiens pourraient décider d'étendre cette technique aux couples non porteurs d’anomalies et sans problèmes de fertilité. Ces derniers pourraient alors avoir recours à une fécondation in vitro (FIV) et à un diagnostic préimplantatoire (DPI). Le DPI est une technique qui consiste à prélever des ovocytes chez la mère, à attendre leur développement, à analyser une cellule de chaque ovocyte dans la recherche d’une potentielle anomalie, puis à les réimplanter chez la mère. C’est au moment de l’analyse que l’on découvre si l’embryon porte deux chromosomes X (fille) ou un duo XY (garçon).

 

Diagnostic préimplantatoire

Le Conseil national de recherches santé et paramédical (NHMRC) a décidé de proposer la révision de cette loi afin de protéger la santé de la mère et de l’enfant. Car beaucoup de couples contournent actuellement la loi en se rendant dans des pays qui ne garantissent pas forcément la même qualité sanitaire que les hôpitaux australiens.

 

Vers des "bébés à la carte" ? 

Ian Olver, directeur du Samson Institute for Health Research et fervent défenseur du texte du NHRMC, explique qu’une telle pratique permettrait d’équilibrer le nombre d'enfants par sexe dans les familles. Israël, par exemple, autorise cette pratique lorsque les quatre premiers enfants d'une famille sont du même sexe. 

On pourrait toutefois craindre une dérive du type de celles qu'on a constaté en Chine et en Inde, où les garçons ont une place très importante dans la famille et ou beaucoup de couples ont recours à des avortements. C’est le phénomène des "Missing girls". Cela pourrait également ouvrir la porte à des enfants "à la carte", avec le choix de la taille, des performances physiques, de l’intelligence... 

 

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