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Covid-19 : «On s’avance tout doucement vers l’immunité collective», selon l’infectiologue Benjamin Davido

Invité de la Matinale de CNEWS ce mardi 22 mars, l’infectiologue Benjamin Davido est revenu sur la l’épidémie de Covid-19 en France, estimant que «l’on s’avance tout doucement vers l’immunité collective».

La France dénombre désormais en moyenne 89.000 cas de contamination chaque jour, une proportion en hausse depuis le début du mois de mars, et qui n’est pas sans lien avec l’abandon des gestes barrières et de la plupart des mesures sanitaires.

Pour l’infectiologue à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches, le grand nombre de contamination a pour conséquence une lente avancée vers l’immunité collective, car «cela contribue à se rapprocher de 90% de gens qui ont croisé l’agent infectieux plutôt que de 70%».

Pas de «fin» de l'épidémie

Il estime cependant que «ceux qui pensaient qu’il suffisait d’avoir ce nombre de contaminations pour que l’épidémie s’arrête se trompent». Selon le scientifique, on ne peut pas parler de «fin» de l'épidémie, qui pourrait revenir chaque année, comme c'est le cas de la grippe, car l'immunité conférée par les vaccins ou les contaminations diminue avec le temps.

Benjamin Davido estime toutefois l’abandon du port du masque et du pass vaccinal décidé par le gouvernement «légitime» au vu de l’évolution des indicateurs de l’épidémie et au bout de deux années de restrictions. Il envisage que le Covid-19 puisse à l’avenir être géré comme la grippe, de manière saisonnière, avec des campagnes de vaccination et de promotion des gestes barrières pendant les périodes hivernales, de novembre à mars, pour les personnes les plus à risque.

Plus qu’un rebond dans l’épidémie dans les mois prochains, ce sont les conséquences de la guerre en Ukraine qui inquiètent Benjamin Davido. «Il y a un début de famine qui arrive. Toutes ces guerres sont des incubateurs à maladies infectieuses, et potentiellement à variants. On estime qu’il y a 30.000 contaminations par jour en Ukraine, il y a de grands mouvements de populations dans des situations parfois très précaires, et c’est ça qui me fait peur aujourd’hui.»

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