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Salmonellose : l'usine des chocolats Kinder mise à l'arrêt par les autorités belges

L'usine Ferrero d'Arlon, en Belgique, restera à l'arrêt jusqu'à nouvel ordre. [ERIC LALMAND / BELGA / AFP]

Soupçonnés d'être responsables d'une épidémie de salmonellose dans plusieurs pays européens, des chocolats Kinder produits en Belgique ont été massivement rappelés ces derniers jours. Ce vendredi 8 avril, l'Agence de sécurité alimentaire belge (AFSCA) a finalement décidé de fermer l'usine mise en cause, située à Arlon.

«Après investigations (...) et suite aux constats de ces dernières heures que les infos fournies par Ferrero sont incomplètes, l'Agence procède aujourd'hui au retrait d’autorisation de l'usine de production de Ferrero d'Arlon», écrit l'instance dans un communiqué.

Elle indique aussi étendre le rappel de produits à tous les chocolats de la gamme Kinder issus du site mis en cause.

En réaction à cette décision, le groupe Ferrero a reconnu des «défaillances internes». Publiant elle aussi un communiqué, l'entreprise assure qu'elle «regrette profondément cette affaire» et présente ses «sincères excuses» aux «consommateurs et partenaires commerciaux». Ferrero promet en outre de prendre «toutes les mesures nécessaires» pour préserver leur «totale confiance».

Pour rappel, 21 cas de salmonellose ont été signalés en France et, parmi les malades, 15 ont déclaré avoir consommé des chocolats Kinder faisant l'objet d'un rappel. Selon Santé publique France, huit d'entre eux ont été hospitalisés, mais tous sont rentrés à domicile.

«Plus d'une centaine de cas» en Europe

Selon l'Afsca, il est question de «plus d'une centaine de cas» à l'échelle de l'Europe. L'agence évoque un «lien» établi fin mars entre ces intoxications et l'usine Ferrero d'Arlon, qui «a été confirmé depuis lors».

L'enquête se poursuit, et l'instance promet de suivre «de près les étapes entreprises par Ferrero». L'Afsca prévient : elle «n'autorisera la réouverture du site qu'après avoir pu conclure que l'établissement repond à l'ensemble des règles et exigences de sécurité alimentaire».

Le choix de mettre le site à l'arrêt a été motivé par la nécessité «de faire toute la clarté sur la situation», souligne le ministre belge de l'Agriculture, David Clarinval. «Une telle décision n'est jamais prise à la légère, ajoute-t-il, mais les circonstances actuelles l'imposent».

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