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Covid-19 : masques, communication… L'Etat a commis «plusieurs fautes», selon la justice

Selon le tribunal administratif de Paris, l’Etat a commis une faute en ne maintenant pas un stock suffisant de masques chirurgicaux avant l’épidémie de Covid-19.

L’Etat français pointé du doigt pour son début de gestion de la crise de Covid-19. Ce mardi 28 juin, le tribunal administratif de Paris a estimé qu’une faute avait été commise en ne maintenant pas un stock suffisant de masques avant le début de l’épidémie. Mais aussi, en laissant penser que leur port était inutile.

«L'Etat a commis une faute en s'abstenant de constituer un stock suffisant de masques permettant de lutter contre une pandémie liée à un agent respiratoire hautement pathogène», a affirmé le tribunal dans sa décision, estimant en revanche que cette faute ne pouvait être jugée à l'origine de cas spécifiques de Covid.

Dans les premiers mois de la pandémie, début 2020, le flou avait régné sur l'intérêt de porter des masques chirurgicaux pour se protéger du Covid-19 ou éviter de le propager.

En effet, le gouvernement avait, à l'époque, privilégié l'idée de réserver les masques aux soignants directement exposés aux malades, dans un contexte de stocks insuffisants.

Une communication fluctuante

Avec un stock d'Etat d'à peu près 100 millions d'unités, la France s'est en effet trouvée rapidement démunie, laissant parfois désemparés les professionnels de santé et d'autres métiers exposés, comme les caissières de supermarchés.

Les critiques ont aussi visé la communication fluctuante du gouvernement sur le sujet. D'inutile pour le grand public, le masque est finalement devenu obligatoire dans les lieux clos en juillet 2020 et s'est généralisé partout à la fin de l'été.

Une trentaine de plaignants avaient donc attaqué l'Etat en justice, jugeant que cette attitude avait directement contribué au fait qu'ils attrapent le Covid.

Mais la justice ne leur a qu'en partie donné raison. S'il reconnaît que l'Etat a fauté sur sa gestion des masques, le tribunal juge qu'on ne peut pas établir un lien direct avec les contaminations des plaignants.

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